Bois de chauffage : ne brûlez pas n’importe quoi !

Le froid nous a saisi plus tôt dans la saison qu’à l’accoutumée. Peut-être que certains ont été pris de court pour leurs réserves de bois pour leur cheminée ou leur poêle. Pour autant, il ne faut pas se précipiter sur le premier tas de bois venu. 

Bois de chauffage : ne brûlez pas n’importe quoi !

 

Ne nourrissez pas votre foyer avec n’importe quoi, les pouvoirs calorifiques sont très variables selon la qualité du bois qui repose sur différents critères.

Concernant l’essence du bois, les professionnels recommandent de brûler les feuillus durs (chêne, charme, hêtre, frêne). Cette catégorie possède le plus haut pouvoir calorifique. Les fibres de ces espèces sont très denses, la combustion est donc plus longue. C’est tout bénéfice : vous rechargez moins souvent, vous avez besoin de moins de réserves et donc, vous dépensez moins ! 

L’usage de résineux est non seulement moins intéressant au niveau calorifique mais il a tendance à encrasser davantage votre appareil ce qui entraine de fait un entretien plus régulier. Utiliser éventuellement du résineux en petits morceaux pour démarrer votre feu.

Stockez vous-même ? La bonne idée !

Si vous voulez anticiper pour les hivers suivants, vous pouvez faire sécher vous-même le bois. C’est encore le meilleur moyen d’être certain qu’il soit bien sec ! Le temps de séchage est de deux ans. C’est une solution plus économique, le bois vert coûte moins cher que le sec. Ce tas de bois apportera une petite touche rustique à votre jardin.

Qui plus est, en anticipant, vous savez quand votre bois sera disponible et cela vous permet de planifier son utilisation et de ne pas être à court le jour du premier frimas saisonnier.

Quel est le lieu adéquat où poser votre tas de bois à sécher ? Optez pour un emplacement aéré, ensoleillé et à l’abri de l’humidité.

Précisément, il faut isoler votre stock du sol en surélevant à l’aide de palettes ou de parpaings par exemple ; il ne faut pas appuyer le tas de bois contre un mur ; ne pas l’enfermer sur aucun des côtés. Il faut simplement le protéger par-dessus pour empêcher la pluie de pénétrer.

Essayez de croiser les rangées de bois de façon à le laisser respirer et à opérer un séchage optimum.

Petite astuce de rangement : stockez par catégorie, votre petit bois d’un côté et les grosses buches de l’autre, ce sera plus simple pour vous servir.

Si vous voulez vous créer un abri en bonne et due forme, estimez votre volume de consommation annuel, prévoyez aussi la longueur de buches que vous allez entreposer.

Ne cherchez pas à construire un abri très haut. Un tas de bois de 1,60 m ou 1,80 m est plus facile d’accès.  Si vous ne vous sentez pas l’âme d’un bricoleur, il existe tout un tas de modèles d’abri-bûches en vente dans les magasins spécialisés.

Denier conseil en ces temps de valorisation des circuits courts : privilégiez une provenance française au minimum, locale de préférence. Et si vous voulez mettre de l’éthique, faites confiance à un label référence : le PEFC. Une façon de consommer en participant à la gestion durable des forêts.

David Bessenay