Si organiser ses funérailles n'est pas très gai, cela permettra de soulager ses proches le moment venu et de voir ses dernières volontés respectées. Voici quelques conseils.
Organiser ses funérailles de son vivant, si ce n’est l’événement le plus fun à anticiper, est une bonne idée : cela permet de soulager ses proches le moment venu et de voir ses dernières volontés respectées. Pour les pompes funèbres Mazet, à Montbrison, lorsqu’on veut préparer ses obsèques, la première chose à faire est de rencontrer un professionnel du funéraire. La seconde, c’est de bien se renseigner sur les différentes possibilités : contrat, garantie, viager... L’offre est éclectique.
Pour Nathalie Mazet, seule la première solution est pertinente. « Le contrat ne peut être signé qu’avec un professionnel du funéraire et il a une valeur testamentaire. » Autrement dit, même si les proches du défunt souhaitent des funérailles différentes de celles voulues, ils ne peuvent pas les modifier. « Les volontés sont actées avec les pompes funèbres et personne ne peut défaire ce qui a été conclu. On doit appliquer ce qui a été décidé du vivant du client. »
Lors de la signature du contrat, les volontés sont définies (cérémonie laïque ou religieuse, choix du cercueil, crémation, inhumation, fleurs, pierre tombale, etc.). Le montant des funérailles est ensuite chiffré. « L’argent est bloqué chez un organisme extérieur. Une opération qui permet de protéger les souscripteurs en cas de dépôt de bilan des pompes funèbres. Nous n’avons pas le droit d’encaisser l’argent dans le cadre d’un contrat obsèques, c’est la loi. Et lorsque le moment est venu, nous ressortons le contrat et nous l’appliquons. »
« Le viager, à fuir »
Du vivant du défunt, il est possible de modifier le contrat grâce à des avenants. « Ce n’est pas figé et heureusement, on peut changer d’avis ! » Un contrat obsèques peut s’échelonner jusqu’à 25 ans, avec des mensualités. « Dès lors que le montant fixé est atteint, il n’y a plus de prélèvements : vous payez uniquement le montant souscrit », insiste Nathalie Mazet.
Elle dénonce les contrats viagers vendus par certaines pompes funèbres. « Là, les clients paient toute leur vie. À 10 euros par mois, c’est un montant considérable et c’est à fuir. On se bat contre ces options proposées par de gros groupes. Elles n’existent d’ailleurs même pas chez les privés et, dans tous les cas, ne sont jamais une affaire. »
La garantie obsèques est une forme de contrat différent proposé par d’autres organismes, notamment les banques. Nathalie Mazet met toutefois en garde : « Une garantie obsèques, c’est un montant, mais ne contient pas d’informations sur les volontés du défunt et n’a pas de valeur testamentaire. »
Si le prix moyen des obsèques semble tourner entre 2 500 et 3 500 euros, Nathalie Mazet précise qu’ils varient beaucoup en fonction des territoires, qu’ils soient ruraux ou urbains, concernent une grande, moyenne ou petite ville... « C’est bien de penser à ses obsèques, mais nombreux sont ceux qui ne se posent pas la question... »
Alexandra Pacrot