Engrenages, dernière enquête

Lu, Vu, Entendu.- L’une des meilleures séries hexagonales - si ce n’est la meilleure - tire sa révérence après quinze ans de bons et loyaux services.

Engrenages, dernière enquête
© Caroline Dubois - Son et Lumière / Canal+

Engrenages est apparue fin 2005 sur les écrans français avec pour ambition d’ « examiner sans concession les rouages de la société à partir d’une affaire criminelle qui impliquait enquêteurs mais aussi appareil judiciaire, avocats et juges », rappelle le dossier de presse de la huitième et dernière saison. Du trafic de drogue au blanchiment d’argent en passant par la prostitution, le grand banditisme et, cette fois, la délinquance des migrants mineurs, on suit de l’intérieur les enquêtes du groupe du 2e district de police judiciaire que dirige la capitaine Laure Berthaud.

S’il s’agit d’une œuvre de fiction, on est à la limite du documentaire et c’est ce qui a fait la force de cette série. Dès le départ, elle a effectivement eu pour ambition de s’approcher le plus possible du réel. La production a ainsi fait appel à des consultants dont d’anciens policiers venus partager leur expérience du terrain et assurer la crédibilité des scénarios. Cela se ressent tant dans l’action que dans les dialogues et les téléspectateurs se seront habitués aux expressions de ce jargon professionnel telles que « filocher », « loger » ou encore « un tonton ».

Portée par des acteurs et, donc, des personnages aussi charismatiques qu’attachants, Engrenages est l’une des premières séries françaises à s’être exportées à l’étranger, raflant un International Emmy Award en 2015. Vous avez raté les huit saisons ? Il n’est pas trop tard pour vous y mettre grâce aux coffrets DVD, disponibles dans le commerce ou en médiathèque. Retrouvez aussi les 86 épisodes sur myCanal pour les abonnés à la chaîne cryptée ou via l’offre sans engagement Canal+ séries à partir de 6,99 euros par mois.

Franck Talluto