Quatre romans à offrir ou à dévorer

Marion et Claudie ont sélectionné quatre ouvrages à (s') offrir.

Quatre romans à offrir ou à dévorer

Vous êtes à la recherche d’idées de nouvelle lecture ou de cadeau pour vos proches ? Ce mois-ci, ce ne sont pas deux, mais quatre ouvrages que vous a sélectionnés l’équipe de la librairie papèterie du lycée à Feurs. 

Feu

On commence avec Feu (Fayard, 360 pages, 20 euros), de Maria Pourchet, l’un des coups de cœur de Claudie. Il s’agit d’une histoire d’adultère entre Laure, professeur d’université de 40  ans, mariée, mère de deux filles et propriétaire d’un pavillon, et Clément, célibataire de 50 ans qui s’ennuie dans le monde de la finance.
L’originalité du roman réside notamment dans sa construction, avec une alternance de points de vue puisque les chapitres sont racontés à tour de rôle du point de vue de chacun de ces deux personnages. « L’écriture est un peu déroutante au départ, puis on se prend au jeu, souligne Claudie. Ce livre aborde très bien les thèmes de l’amour et des relations familiales, on sent la vie sans passion, la fatigue, puis l’attirance, le désir. Il y a même un peu d’humour puisque Clément raconte ses péripéties sentimentales à son chien. »


Les Jardins de Zagarand

Notre libraire a également sélectionné Les Jardins de Zagarand (Flammarion, 272 pages, 19,90 euros), le dernier ouvrage d’Éric de Kermel, qui avait précédemment écrit La Librairie de la place aux herbes. Ici, on suit les pas de Paul, dévasté par la perte de son fils. Dans une lettre, sa sœur l’invite à la rejoindre à Zagarand, une oasis au bout du monde où la vie obéit à d’autres lois que celles qu’il connaît. Un havre de paix dans lequel Paul va réapprendre à vivre et avancer.
« Tout en traitant d’un sujet fort qu’est le deuil, ce livre qui tire vers le roman initiatique est une vraie parenthèse, estime Claudie. Dans la vie à cent à l’heure que l’on mène, ce roman invite à se poser avec douceur même si on en sort un peu déboussolé. Avec cette lecture, on passe un moment à part. »


Trompe-l’œil

Marion, de son côté, a sélectionné deux polars qui nous emmènent plus au Nord. Débutons avec Trompe-l’œil (Albin-Michel, 384 pages, 21,90 euros), de la Danoise Anne Mette Hancock. L’histoire s’ouvre à Copenhague sur la disparition de Lukas. Le seul indice est le profil Instagram du garçon, qui montre sa passion pour la paréidolie, un phénomène qui donne l’impression de distinguer des visages sur des objets, et la photo récurrente de la porte d’une grange. Eric Schäfer, inspecteur expérimenté, va mener, avec son amie la journaliste Héloïse Kaldan, une enquête plus troublante qu’il n’y paraît.
« J’avais déjà lu Fleur de cadavre par hasard il y a quelques années et j’avais gardé le nom de cette auteure en tête, explique Marion. Je n’ai pas été déçue. On a droit ici à un thriller psychologique subtil et haletant sur la vengeance, les illusions d’optique et les blessures émotionnelles. C’est très bien écrit, facile à suivre et plein de rebondissements. »


Leur domaine

Elle a également retenu le dernier opus du Norvégien Jo Nesbø, Leur domaine (Gallimard, 640 pages, 22 euros). Une histoire de famille entre Carl et Roy, deux frères qui ont perdu leurs parents à l’adolescence. L’action se passe dans un domaine sur lequel le second vit et où le premier souhaite faire sortir de terre un complexe hôtelier de luxe à son retour d’Amérique du nord, en misant sur le soutien financier de la communauté locale.
La trame de fond porte donc sur la construction de cet édifice, entre non-dits et secrets de famille : « C’est très différent de ce que Jo Nesbø écrit d’habitude et cela peut dérouter les habitués, mais je recommande vivement ce livre. On a vraiment envie de savoir ce qui lie les deux frères, pourquoi ils se sentent redevables l’un envers l’autre. »  
 
Retrouvez ces titres à la librairie papèterie du lycée (Feurs, 6 place Geoffroy-Guichard, 04.77.26.19.03 et librairie-papeterie-du-lycee.fr)