Quand on pense au ramonage d’une cheminée, il vient à l’esprit la condition des petits ramoneurs savoyards employés par des maîtres ramoneurs qui partaient sur les routes de France exercer leur métier.
Heureusement, cette exploitation au XIXe siècle de jeunes enfants a disparu et, aujourd’hui, ce sont des artisans très professionnels qui pratiquent cette activité. Jonathan Latour, à son compte depuis dix ans, est de ceux-là et il évolue sur tout le département de la Loire.
Âgé de 28 ans, celui qui œuvre sous l’enseigne JLTP possède déjà une solide expérience dans le monde du bâtiment : « Tout gamin, pendant les vacances, je partais accompagner mon père sur les chantiers de maçonnerie et de ramonage. C’est un peu une tradition familiale d’être artisan puisque je suis la quatrième génération à son compte. » Une très bonne manière d’apprendre à travailler avec soin qui s’est concrétisée par un diplôme de Meilleur Ouvrier de France en aménagement urbain (pose de pavés et de bordures).
Jonathan exerce donc maintenant la profession de ramoneur et la tâche ne lui manque pas avec l’obligation par les assurances de ramoner sa cheminée deux fois par an : « J’interviens autant dans les maisons et appartements particuliers que dans les habitats collectifs ou professionnels (boulangeries, municipalités, entreprises, etc.). Ceci sur toutes les sources d’énergie (bois, charbon fuel, gaz, granules, etc.) et types de foyers (ouverts ou fermés). »
Il peut aussi effectuer un débistrage pour faire tomber la suie vitrifiée : « Il ne faut pas oublier qu’avoir une cheminée bien propre implique un bon tirage, une économie de combustible et aussi le fait de ne pas courir le risque d’une intoxication au monoxyde de carbone », précise notre homme.
Ponctualité, propreté, sécurité
Jonathan prend ses rendez-vous par téléphone et répond toujours aux appels, même en différé, travail oblige. « Je m’arrange avec mes clients pour fixer l’heure et le jour tout en essayant de constituer des tournées homogènes pour ne pas courir dans tous les sens, souligne-t-il. Une seule contrainte : que le chauffage soit éteint depuis au moins 12 heures. »
Au fil des années, une relation de confiance s’établit avec des conseils et des recommandations pour ne pas subir un feu de cheminée qui peut s’avérer très destructeur. De plus, comme tout artisan qui se respecte, il s’applique à être ponctuel et, surtout, à laisser un chantier très propre sans trace de son passage. Et de conclure : « J’aime être indépendant et je pratique mon métier de ramoneur avec passion. »
Jean-Michel Daffaud
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