Voici quelques conseils pour choisir le bon modèle et le forfait qui ira avec.
L’heure est arrivée. Vous avez tenu bon et longtemps résisté, mais voici venu le moment d’offrir à votre enfant son premier téléphone portable. Une démarche qui, pour une majorité de parents, coïncide avec l’entrée en 6e et les changements qui accompagnent le passage dans l’enseignement secondaire. Notamment les horaires mouvants et, pour certains, les trajets en transports en commun. D’où l’importance de pouvoir communiquer en cas de cours annulés synonymes de retour anticipé à la maison ou, au contraire, de bus manqué et, donc, de retard, histoire de s’éviter des frayeurs inutiles.
La décision actée, il est temps maintenant de trouver le bon appareil. Pas facile, tant l’éventail est large, du premier prix au très haut de gamme. Franck Viricel, qui a ouvert le magasin Happy Cash de Feurs en 2016, a l’habitude de ce genre de situation. « Pas mal de familles nous demandent conseil car elles veulent du matériel de qualité sans y mettre trop cher. Nous leur expliquons qu’on trouve d’excellents smartphones dans un budget compris entre 129 et 159 euros », explique-t-il.
Quatre points de vigilance
Ici, on vend des produits d’occasion rachetés à d’autres clients ou des téléphones reconditionnés par un fournisseur, qui remplace certains composants si nécessaire (batterie, écran). « Dans tous les cas, tous les smartphones que l’on propose sont testés et garantis un an, ce qui rassure beaucoup les parents », ajoute notre homme. Il y a quatre points majeurs de vigilance selon lui : « La batterie, même si elle peut se changer pour un budget de 40 à 80 euros ; l’écran, qui doit être en bon état ; la capacité de stockage, d’un minimum de 64 GO pour stocker les applications, photos, vidéos, etc. ; le modèle en lui-même, qui ne doit pas être trop âgé au risque de ne plus pouvoir télécharger d’applications même s’il fonctionne très bien par ailleurs. »
Chez Happy Cash, un modèle fait l’unanimité : le Motorola G9 Plus, commercialisé à 129 euros. « On en vend beaucoup car il présente un excellent rapport qualité/prix », précise Franck Viricel. De manière générale, une large majorité d’acquéreurs privilégie le système d’exploitation Android, plus accessible en moyenne que les iPhones d’Apple. Le professionnel recommande, par exemple, le Samsung A53, modèle de milieu de gamme proposé aux environs de 249 euros. L’équivalent chez la marque à la pomme serait selon lui l’iPhone XR, que l’on trouvera entre 220 et 279 euros. Les plus geeks disposant de moyens se tourneront, eux, vers les Samsung S22 (449 euros environ) et S23 (600 euros environ) ou les iPhone 12 (400 euros environ) et 14 (800 à 1 000 euros).
Quel que soit votre budget, l’achat du premier smartphone reste un investissement. « D’où l’importance de ne pas lésiner sur la protection car 90 % des casses sont liées à des chocs plutôt qu’à des pannes », observe Franck. L’idéal, pour l’écran voire la ou les lentilles de l’appareil photo, reste la pose d’un verre trempé ou d’un film hydrogel sur mesure. Concernant l’arrière, privilégiez une coque rigide plutôt que souple : « La référence, ce sont les produits RhinoShield. Du haut de gamme hyper costaud à défaut d’être les plus esthétiques. » Notez qu’il existe d’ailleurs des assurances qui couvrent les différents dommages.
Quel forfait ?
Une fois le smartphone idoine trouvé, d’autres questions se posent. Notamment le forfait mobile permettant à votre ado de l’utiliser et un éventuel contrôle parental. À chacun de définir des règles, par exemple en restreignant le temps d’écran pour réduire le risque d’addiction ou le téléchargement d’applications via un code (IOS) ou par l’application de contrôle parental Google Family Link (Android) afin de retarder l’accès aux réseaux sociaux, par exemple.
Selon votre souhait, ou non, que votre fils ou votre fille puisse accéder à l’internet mobile, vous pouvez souscrire un mini-forfait avec peu de données (50 à 100 MO, ce qui ne permet pas de faire grand-chose), un temps d’appels bloqué (deux heures par mois généralement) et l’envoi de messages en illimité. Une offre que les différents opérateurs proposent de 2 à 5 euros et dont vous pouvez bénéficier gratuitement si vous-même êtes déjà abonnés chez eux. Suffisant pour commencer, sans doute, d’autant que la plupart des collèges obligent leurs élèves à conserver le téléphone en mode avion dans leur cartable lorsqu’ils se trouvent dans l’établissement.
En parallèle, vous pouvez aussi paramétrer la box de la maison. L’idée ? Que le signal wifi se coupe à certains moments, par exemple en soirée, histoire de réduire les tentations de pianoter sous la couette. Le mieux restant, évidemment, d’établir des limites par le dialogue et la confiance plutôt que la contrainte. Même si, on est bien d’accord, c’est parfois plus facile à dire qu’à faire.
Franck Talluto