Emprunt immobilier : les taux d’intérêt repartent à la baisse
Cette diminution significative est une véritable bouffée d’oxygène pour de nombreux professionnels du secteur de la plaine du Forez
Fin 2023, les taux d’intérêt pour des emprunts immobiliers avaient atteint des records, flirtant avec la barre des 4,50 % pour des prêts sur 25 ans. La tendance est désormais de nouveau à la baisse. En effet, d’après un baromètre publié par Pretto, le taux d’emprunt moyen est passé, entre le 1er janvier et le 1er avril, de 4,34 % à 3,98 % sur cette même durée.
Cette diminution significative est une véritable bouffée d’oxygène pour de nombreux professionnels du secteur de la plaine du Forez, comme Isabelle Porteron, courtier sous l’enseigne Courtier de la plaine à Feurs. « La tendance est à la baisse au niveau des taux directeurs et de la BCE, explique cette professionnelle. On sent que l’on a une bonne dynamique et que les établissements bancaires veulent davantage financer. »
Ce que confirme le courtier en prêt immobilier et en assurance de prêt Christophe Parra, de chez Easy crédit immobilier à Montbrison : « Les taux ont commencé à diminuer depuis deux mois et là, ils se stabilisent. » Ceci, en raison du climat politique tendu, alors qu’on envisageait une poursuite du recul.
Si les taux d’intérêt ont diminué, l’accession à la propriété reste néanmoins encore très sélective. Frileuses, les banques demeurent attentives aux dossiers qui leur sont soumis. « Aujourd’hui, ce sont les bons dossiers avec de bons revenus et un bon apport qui vont permettre d’obtenir les meilleurs taux », souligne Christophe Parra, avant de reconnaître avoir ainsi décroché des taux de 3,50 sur 25 ans pour de très bons dossiers. Pour les primo-accédants avec de petits moyens, cela reste plus compliqué : « Le prix des biens est élevé, le marché est encore tendu et il y a moins de compromis et moins de vente, donc moins de crédit, en ce début d’année. »
D’après Isabelle Porteron, « on ne connaîtra pas de nouveau les taux d’il y a deux ou trois ans. Et le marché immobilier reste saturé avec des prix au mètre carré assez élevé ». Autant de conditions qui ne sont pas sans décourager les potentiels acheteurs. Dans la plaine du Forez, la situation n’est pas catastrophique et les biens restent encore davantage accessibles que sur d’autres secteurs, notamment le bassin lyonnais. D’après notre spécialiste, « il ne faut pas croire que les banques ne prêtent plus. A partir du moment où les gens ont un dossier solide, elles ont, au contraire, besoin de se redynamiser ». Enfin, elle recommande d’être attentif à conserver une bonne épargne résiduelle pour faire face aux aléas de la vie en cas d’emprunt immobilier.
Céline Clément