Louis Laforge
« J’ai été biberonné à la Badoit »

Originaire de Saint-Galmier, le journaliste de Franceinfo a relevé le défi de notre questionnaire décalé.

« J’ai été biberonné à la Badoit »

Couche-tôt ou couche-tard

J’ai été obligé de me lever tôt dans ma carrière pour présenter certaines émissions, mais ça a toujours été compliqué. Je préfère me coucher tard… et me lever un peu plus tard, du coup.

Thé ou café ?

Café. Trois par jour, c’est mon quotidien. Je sais que ce n’est pas très bon pour la santé, mais j’ai déjà arrêté de fumer…

Frites ou salade ?

Salade, mais frites-salade, ça me va aussi. J’ai toujours prêté attention à mon alimentation et à celle de mes proches, mais encore plus depuis mon cancer (du rein, en 2021, NDLR).

Vin blanc ou vin rouge ?

Les deux, mon général ! Tout dépend des moments, des mets, de l’humeur, de la personne avec qui on partage un verre parce que boire tout seul n’est pas drôle. J’aime faire découvrir à mes amis les vins de chez moi et notamment ceux de la côte-roannaise. Paradoxalement, je les ai découverts à Paris chez mon caviste… Depuis, je suis allé visiter leurs domaines parce que le vin, ce sont aussi des histoires de terroirs, de personnes, de transmission. Ces viticulteurs, au même titre que ceux des côtes-du-forez même si je les connais moins, sont arrivés à se réinventer.

Fromage ou dessert ?

Fromage, clairement, je ne suis pas très sucré… Comme pour le café, je me restreins : je mange peu de fromage, moins qu’avant, mais du très bon.

« Je me lance à fond sur Instagram à l’occasion de ma nouvelle émission, la série Les yeux dans les jeux »

Musée ou shopping ?

Musée. Tous portent une histoire et sont animés par des gens de passion. J’ai eu la chance d’en visiter de très nombreux de par le monde quand je présentais Des racines et des ailes et c’est toujours un vrai plaisir. Le plus étonnant que j’ai vu, parce que je l’ai découvert avant son ouverture, c’était le palazzo Grassi. Je préparais une émission et nous avons eu la chance de visiter ces lieux très anciens, rénovés par l’architecte Tadao Andō, avec des œuvres très originales, très contemporaines. Donc le choc de l’ancien et du moderne dans une ville aussi magique que Venise reste un vrai moment d’émotion. Il y a aussi le Louvre, devant lequel je passe chaque jour en allant travailler. Je m’y rends une ou deux fois par an, c’est gigantesque, magique. J’adore également le musée d’Orsay pour l’impressionnisme et toute sa collection. Enfin, je fais découvrir le musée de la mine de Saint-Étienne à mes amis qui viennent pour la première fois dans la région. 

Films ou séries ?

J’ai du mal à être fidèle à une série sur plusieurs mois. J’abandonne souvent en cours de route, même celles qui me plaisent… Je préfère les films et j’essaie d’aller au cinéma une fois par semaine.

Jeux de société ou jeux vidéo ?

Pas jeux vidéo, car mes fils m’ont très vite battu et trop largement battu. Comme je n’aime pas perdre, j’ai arrêté assez rapidement ! J’aime bien les jeux de société, de temps en temps, comme le tarot et ceux où il faut faire découvrir des mots, des personnages. Le but, c’est que qu’on passe de bons moments.

Mac ou PC ?

Dans ma vie personnelle, je serais plutôt Mac. Pour des raisons professionnelles, je suis obligé d’être PC. C’est l’environnement que France Télévisions privilégie, et comme je passe la majorité de mon temps à travailler…

Appel ou SMS ?

La tendance est aux messages écrits, mais je résiste. C’est très pratique, quand on n’a pas envie de discuter (rires) ou pour dire qu’on est en réunion et qu’on rappelle plus tard, mais je préfère la voix. Avec mes amis, en tout cas, c’est rarement du SMS, on se téléphone plusieurs fois par semaine.

Facebook ou Instagram ?

Le choix est vite fait : je ne suis pas sur Facebook et je me lance à fond sur Instagram à l’occasion de ma nouvelle émission, la série Les yeux dans les jeux. Je découvre encore ce réseau, mais je sens que cela peut être très sympa.

Mer ou montagne ?

Plutôt mer. J’ai beaucoup skié avant de me rompre les ligaments croisés et de ne plus pouvoir pratiquer aussi bien. Maintenant, j’ai un peu peur et je vais de moins en moins à la montagne, même si on peut y marcher l’été ou faire des raquettes l’hiver… En revanche, je vais de plus en plus souvent à la mer. J’ai travaillé et vécu à Marseille pendant quatre ans au début de ma carrière, à France 3 Méditerranée, et je reste très attaché à cette ville. J’y retourne régulièrement pour le plaisir ou le travail, parfois les deux en même temps. Le 8 mai, pour l’arrivée de la flamme olympique sur le bateau le Belem dans le Vieux-Port, je ferai d’ailleurs une émission sur Franceinfo et je vais en profiter pour rester le week-end, voir les amis et me balader dans les calanques.

Tatouage ou piercing ?

Je ne suis ni tatoué, ni percé. Tout cela est très subjectif, chacun fait ce qu’il veut, mais je n’en ai pas envie. Et j’ai peur aussi que cela fasse mal (rires).

Slip ou caleçon ?

Caleçon, version boxer.

Eau plate ou eau pétillante ?

Eau pétillante, forcément. Pendant très longtemps, jusqu’à ce que le puits se retrouve à sec en raison de l’assèchement des nappes phréatiques, l’eau du robinet de la maison familiale de Saint-Galmier était légèrement pétillante. J’ai donc été biberonné à la Badoit, cette eau minérale qui pétille et que je bois quotidiennement. 

Presse écrite ou télévision ?

Télévision, mon univers depuis longtemps. J’y ai travaillé dès ma sortie de l’école de journalisme, donc cela fait plus de 30 ans… C’est important dans une vie professionnelle (rires).

« Je suis un enfant de la plaine »

Kops ou tribune officielle ?

Plutôt kops, pour l’ambiance qui y est extraordinaire, en particulier dans “mon” stade, à Saint-Étienne. Contrairement à mes fils, cela fait toutefois longtemps que je n’y suis plus allé, je m’installe en tribune officielle ou en tribune de presse. La vision y est fabuleuse quand Geoffroy-Guichard est plein, vit et vibre, comme la dernière fois que j’y suis allé, contre Concarneau. Même si les Verts jouent bien mieux et qu’il y a de beaux objectifs en cette fin de saison, le spectacle pendant 90 minutes se trouve assurément dans les tribunes (rires).

Plaine du Forez ou monts du Forez ?

Je suis un enfant de la plaine, que j’aime beaucoup. Je grimpe parfois dans les monts – j’ai d’ailleurs appris à skier à Chalmazel quand j’étais enfant – car il y a de très belles balades. En général, je ne sors pas beaucoup de “mon” Saint-Galmier. Étant donné que je ne reviens pas très souvent – pas assez à mon goût – il y a beaucoup de personnes à voir, de choses à faire pour s’occuper de la maison, quelques loisirs aussi, des balades à vélo ou autour des étangs de la plaine du Forez.

Astérix ou Obélix ?

J’ai un faible pour Obélix. Il n’est pas le héros, mais je le trouve plus drôle, plus touchant, plus fragile malgré sa force. Enfants, mon meilleur ami Laurent et moi nous sommes souvent déguisés en Astérix et Obélix. Lui était plus petit et maigre, moi j’étais plus grand et un peu rondelet. J’assume mon côté Obélix, même si j’ai perdu du poids et sans doute un peu de force en vieillissant (rires). J’ai des photos de cette époque, mais je les garde pour moi (rires).

Action ou vérité ?

J’aime la vérité parce que c’est au cœur du travail journalistique. Essayer de la chercher dans un monde plus en plus complexe, on ne fait que cela en permanence. Mais pour la percer, cette vérité, il faut de l’action, donc c’est un mélange des deux. La vérité dans l’action !

Propos recueillis par Franck Talluto