Gardez un oeil sur votre toit

Avoir un toit sur la tête, voilà bien là l’essentiel de notre confort. Alors, autant s’assurer qu’il demeure en bon état. Au moment où la saison plus humide se profile à l’horizon, quels sont les bons réflexes à avoir pour s’éviter les mauvaises surprises et, le cas échéant, y remédier ?

Gardez un oeil sur votre toit

Le premier, le plus sécuritaire, c’est d’aller visiter vos combles si elles sont accessibles. Vous pourrez ainsi constater d’éventuelles infiltrations d’eau, vous vérifierez l’état de l’isolation, l’état de votre charpente et les possibles attaques du bois « si vous voyez de la sciure au sol, ce n’est pas bon signe, c’est que votre charpente a été attaquée par les vers », annonce Ludovic de Araujo, menuisier installé à Veauche. Si elle ne l’est pas, vous pouvez quand même prévoir un traitement de protection préventif. De même, l’étanchéité de la cheminée et du faitage sont aussi possiblement contrôlables depuis les combles.

Ensuite, vous pouvez vous atteler à la vérification des tuiles, au repérage des tuiles cassées ou déplacées. Si vous avez tout près de votre maison un point surélevé, grimpez-y et munissez- vous d’une paire de jumelles pour procéder à une inspection. Mais le mieux est encore de monter sur une échelle bien stabilisée pour apprécier la situation au plus près. L’exercice n’est toutefois pas aisé pour les personnes qui ont le vertige. Plus encore s’il s’agit de marcher sur un toit. « Il est plus prudent de faire appel à un professionnel dans ce cas-là », pense le menuisier. Évolution technologique oblige, on peut aussi maintenant faire l’inspection d’une toiture sans une échelle, mais avec l’aide… d’un drone ! Cette solution demeure encore anecdotique.

Si vos tuiles sont recouvertes de mousse, il est indispensable de les nettoyer. Vous pouvez ensuite appliquer un anti mousse, une opération à renouveler environ tous les cinq ans, « mais attention, cela rend les tuiles très glissantes », prévient Ludovic de Araujo. Il est ensuite conseillé d’appliquer de la résine (sur les tuiles en béton) et de l’hydrofuge (sur les tuiles en terre cuite) pour les protéger. Cette opération doit également se renouveler environ tous les cinq ans. Elle permet d’imperméabiliser, d’éviter la porosité des tuiles et de protéger également des dégâts du gel.

De la même manière, il faut penser à nettoyer les gouttières « tous les ans s’il y a des arbres autour de la maison », poursuit le professionnel. L’inspection du toit est très fortement recommandée après un caprice du ciel. « Si la grêle est tombée il faut vérifier vos tuiles sans attendre », insiste le menuisier. Et au-delà des “accidents” éventuels, l’entretien régulier est la meilleure des préventions.

« Dans l’idéal, c’est bien de faire un contrôle de la toiture tous les quatre, cinq ans par un professionnel. Ce n’est pas parce qu’en apparence tout va bien qu’un contrôle ne s’impose pas. Parfois, il y a des microfissures sur les tuiles qui ne se voient pas, notamment à cause de la saleté. Quand on constate les dégâts à l’intérieur, ce n’est pas bon signe. » On l’aura compris, rien ne remplace l’œil du pro.

David Bessenay