Ramonage : ne jouez pas avec le feu !

Avec les premières fraiches nuit d’automne vient l’envie d’allumer un bon feu de cheminée. Mais peut-être qu’avant de réveiller l’âtre et de penser à votre confort, il faut raisonner sécurité.

Ramonage : ne jouez pas avec le feu !

Le ramonage d’un conduit de cheminée doit s’effectuer chaque année, à deux reprises (une en période d’utilisation, une autre avant ou après), c’est une obligation légale, même si on se sert peu de la cheminée. Il doit être réalisé par un professionnel assermenté capable de vous remettre un certificat annuel de ramonage. Ne prenez pas cela à la légère : en cas d’incendie, votre assureur va réclamer ce certificat. Et si vous ne l’avez pas… Et puis, qui dit obligation légale (article 31 du règlement sanitaire départemental), dit amende potentielle.

Au-delà de l’aspect réglementaire, le ramonage est d’abord un principe sécuritaire qui permet de prévenir les feux de cheminée. Ainsi le dépôt de suies et autres particules peut s’embraser et le feu se répandre tout le long du conduit. Autre risque, une cheminée obstruée par la suie ou tout autre objet (un nid d’oiseau par exemple) entraîne des fumées et autres gaz toxiques, le monoxyde de carbone notamment. Dernier argument, économique celui-là, une cheminée bien ramonée évite de gaspiller de l’énergie car un dépôt de suie provoque une surconsommation. Du coup, l’investissement (une cinquantaine d’euros) en vaut la chandelle.

« Un conduit bien ramoné, c’est l’assurance d’un meilleur tirage, d’une diminution de la pollution et d’un rendement optimisé », résume Jonathan Latour, ramoneur de père en fils, installé à Saint-Etienne-le-Molard, qui insiste par ailleurs sur la relation de confiance nécessaire avec la clientèle. Pensez à arrêter votre chauffage la veille du passage du ramoneur si vous voulez qu’il puisse intervenir de suite. Attention, il existe des buches dîtes de ramonage. Elles fragilisent la couche de suie mais sont d’une efficacité limitée. « Cela n’équivaut pas à un vrai ramonage », estiment les professionnels.

David Bessenay