Un hivernage de plus en plus actif pour les piscines

A moins de disposer d’une pompe à chaleur, la saison de baignade a sans doute touché à sa fin pour les propriétaires de piscines extérieures.

Un hivernage de plus en plus actif pour les piscines

Traditionnellement, il fallait alors prévoir l’hivernage passif et le planifier avant l’arrivée du froid, soit généralement durant le mois de novembre. Cette opération consiste à baisser le niveau de l’eau, placer des flotteurs empêchant l’eau de se figer, utiliser les produits adéquats, vidanger l’ensemble du matériel pour le prémunir des méfaits du gel (pompe, filtre, refoulements, prise balai, skimmer, etc.) et bâcher le bassin jusqu’à sa réouverture au printemps (fin mars/début avril selon le type de couverture : bâche, dôme, etc.).

Comme le constate Romain Frénéat auprès de ses clients, de plus en plus privilégient un hivernage actif, également appelé semi-hivernage. « Cette évolution est avant tout une adaptation au climat avec des hivers plus doux qu’autrefois, indique le dirigeant de Feurs Piscines. Il est de plus en plus rare qu’il gèle très fort avant Noël, or il n’est plus intéressant de procéder à un hivernage complet en janvier. »

Avec l’hivernage actif, pour faire court, le système de filtration reste opérationnel toute l’année mais ralentit son activité en ne tournant que quelques heures par jour. Sauf en cas de grand froid. Il faut donc suivre les prévisions météo et anticiper pour le faire tourner en permanence le temps que les températures remontent. Autrement, par commodité, on peut équiper sa piscine d’un coffret hors-gel. Grâce à une sonde, celui-ci déclenche la filtration dès que le mercure descend en-dessous d’un seuil, évitant à l’eau de geler.

Arbitrer entre confort et budget

Cette méthode ne supprime pas toutes les interventions humaines : Romain rappelle l’importance de continuer à nettoyer régulièrement sa piscine, à intervalles certes plus espacés, pour « limiter l’accumulation de saletés, poussières et autres algues afin d’éviter qu’elle soit trop compliquée à nettoyer au printemps ». Il préconise également d’arrêter l’électrolyseur et d’utiliser du chlore « pour ne pas abimer les électrodes ».

Alors, hivernage passif ou actif ? L’aspect économique peut entrer dans la réflexion. Peut-être plus contraignant, le premier ne coûte « pas très cher » sur le long terme compte tenu de l’amortissement des équipements. Le second, plus confortable sur le papier, génère de son côté une usure plus rapide du matériel, qui tourne toute l’année, et des frais d’électricité supplémentaires. Comme le recommande Romain Frénéat, il est intéressant de regarder son contrat avec son fournisseur d’énergie pour essayer de l’adapter et éviter que le rêve bleu ne vire au rouge.

Franck Talluto