Que semer à l’automne ?

Vous sortez d’une période intense où vous avez enchainé préparation des ratatouilles, mise au congélateur des haricots, récolte des pommes de terre...

Que semer à l’automne ?

Et non, le travail au jardin n’est pas terminé une fois le mois de septembre venu. Pour certains légumes, c’est même l’occasion de la dernière chance. Alors, préparez le terrain : aérez le sol avec l’aide d’une fourche-bêche ou d’une grelinette, donnez un p’tit coup de râteau pour égaliser tout ça et en avant. Voici quelques suggestions.

Le chou pommé ou cabus (le vert à peau lisse), une variété qui résiste très bien à l’hiver mais qui craint un peu le sec, ce qui à cette période de l’année normalement… Comptez un mois et demi à deux mois avant récolte.

Le radis : semez les variétés dites “de tous les mois” en quatre à six semaines, il aura atteint sa maturité. Il apprécie la fraicheur.

L’épinard : l’ami de Popeye est riche en micronutriments (pas seulement en fer, n’est-ce pas) et sa graine est résistante. Les jeunes feuilles sont excellentes en salade. La croissance est rapide, environ deux mois entre semis et récolte. Récoltez les jeunes feuilles, elles repoussent. Les meilleures variétés en cette saison s’appellent Géant d’hiver ou le Monstrueux de Viroflay.

La mâche : si vous semez rapidement, vous pourrez récolter fin d‘automne sinon, il faudra attendre le printemps. Vous pouvez la protéger du gel par un petit tunnel. Privilégiez les variétés suivantes : la verte de Cambrai, la Ronde maraichère, Trophy… Il existe d’autres salades d’hiver. Elles portent leurs prédispositions dans leur patronyme : brune d’hiver ou merveille d’hiver.

Le navet d’hiver : le légume-racine est redevenu très à la mode, y compris dans les grands restaurants. On récolte généralement deux à trois mois après les semis voire seulement six semaines pour la market express. Les variétés plus connues s’appellent boule d’or ou blanc globe à collet violet.

Et… les fraisiers. Ce n’est pas forcément le fruit rouge auquel on pense à cette période de l’année, pourtant c’est le bon moment pour implanter les fraisiers. En effet, la terre chaude et humide à cette saison permet un très bon enracinement. Incorporez un peu de fumure si nécessaire et pensez à lui faire une place au soleil. Un film de plastique noir ou un paillage vous permettra de maitriser les adventices.

La bonne époque pour le gazon !

« Il vaut mieux semer en septembre-octobre. Les températures sont encore chaudes, les graines germent bien et le gazon ne craint pas le froid », estime Marc-Henri Barrier, paysagiste à Savigneux. En fait, c’est plutôt le sec l’ennemi du gazon. « Quand il commence à sortir, il faut arroser une ou deux fois par semaine pendant une dizaine de minutes », prévient le paysagiste. « Les racines descendent à 8 ou 10 cm, pas besoin de mouiller 20 cm de terre. » Bien sûr, si la pluie s’en mêle et vous évite la corvée d’arrosage, c’est encore mieux.

Avant d’en arriver là, il aura fallu préparer le terrain, sans glyphosate si vous n’êtes pas un professionnel. Vous pouvez désherber à l’eau chaude mais ça consomme de l’énergie. Ensuite vous devez travailler le terrain au motoculteur pour affiner la terre puis la niveler. Il faut être attentif au choix des variétés. « Prenez des racines profondes qui résistent mieux à la chaleur car elles vont chercher l’eau en profondeur », conseille le spécialiste.

Pour l’étape du semis, vous pouvez faire appel à un professionnel ou semer vous-même à la volée en tentant d’être homogène. Vous voulez un truc ? Lancez loin, ça disperse mieux les graines. « Plus on jette près de ses pieds, plus on crée des irrégularités. » Le griffage doit être léger pour ne pas enfoncer les graines trop profondément sous la terre. L’usage de fertilisant, avec modération, est recommandé.

David Bessenay