Thierry Poncet, l’amour du meuble

Brocanteur depuis 30 ans, Thierry Poncet a installé son atelier à Chazelles-sur-Lyon. À la recherche de la perle rare, il propose également des prestations de restauration, de décapage et de débarras.

Thierry Poncet, l’amour du meuble

Depuis presque 30 ans, Thierry Poncet, brocanteur de son état, est à la recherche de la perle rare. Son atelier se cache derrière une grande porte cochère, rue Jean-Jaurès à Chazelles-sur-Lyon. Il fourmille d’objets en tout genre, comme ce lot de volets en bois qu’il vient juste de finir de poncer. Car s’il achète et vend, Thierry ne s’en contente pas. Il propose également des prestations de restauration, de décapage et de débarras. L’expert travaille régulièrement avec des notaires et des agents immobiliers, notamment dans le cadre de successions.

Si le brocanteur ne propose pas de boutique-exposition, c’est par choix. « Je n’aime pas rester sur place et attendre, je préfère bouger », sourit-il, lunettes sur le front. Aussi, Thierry Poncet participe régulièrement à des foires professionnelles, comme les Puces du canal à Lyon. « Je déballe à 7 heures et plie à midi. » S’il vend à ses confrères grâce à un fichier client construit patiemment depuis 1996, il compte aussi sur une clientèle de particuliers : « On m’appelle, je regarde si j’ai une pièce qui correspond à la demande et le client passe à l’atelier. »

Évolution de la mode

Avec le temps, le marché a évolué, s’est soumis à de nouvelles modes. « Tout ce qui est années 1970 est tendance aujourd’hui. Le vintage marche très bien. Quand j’ai démarré, les meubles du XIXe siècle étaient encore prisés. Maintenant, les maisons sont plus petites, souvent avec des rangements intégrés dans les murs. Les gens n’ont plus besoin de grosses armoires comme c’était le cas auparavant », détaille Thierry Poncet.

Si les pièces imposantes ne font plus la fortune du brocanteur, « le consommable [le] fait tourner. Ce sont des objets que tout le monde cherche, comme des petits meubles d’appoint ou des bahuts. Les clients ne veulent pas d’une perle rare, mais du pratique ». Dans l’atelier, un bureau se remarque à peine, caché par un joyeux capharnaüm. Le brocanteur le désigne d’un signe de tête. « Je fais de moins en moins de restauration, ça n’intéresse plus de la même façon. » Bien que les meubles décapés, en bois brut, touchent un public qui les mélange avec d’autres, plus modernes.

En 30 ans, Thierry Poncet ne s’est pas lassé de son métier. Il l’a vu changer, contraint par l’arrivée d’Internet et soumis aux difficultés engendrées par la crise sanitaire, mais sa passion ne s’est pas tarie. Et comme à ses débuts, il travaille seul. « Tous les jours, je vois des choses nouvelles. Contrairement à d’autres professions, d’un client sur l’autre, ce n’est pas pareil. Les marchandises ne se ressemblent pas, les meubles sont différents... C’est un métier valorisant. » L’enthousiasme perce le timbre de sa voix grave. Les perles rares, il en a trouvé quelques-unes en trois décennies. « Des tableaux, ou parfois des objets lambda, sans valeur, mais qui étaient simplement belles. » Le brocanteur attend de trouver la prochaine.

Alexandra Pacrot 

06.82.83.45.96
Chazelles-sur-Lyon, 17 rue Jean-Jaurès