Bad blood, c’est chaud le Québec

Lorsque l’on évoque la Mafia, on pense inévitablement au sud de l’Italie, là où la pieuvre est née. Et pourtant...

Bad blood, c’est chaud le Québec

Lorsque l’on évoque la Mafia, on pense inévitablement au sud de l’Italie, là où la pieuvre est née.  On pense aussi aux Etats-Unis, où elle s’est si “bien” exportée, notamment du côté de New-York. Quand on évoque le Québec en revanche, les images qui jaillissent sont toutes plus sympathiques les unes que les autres. Pourtant, la province francophone n’est pas épargnée par la présence du crime organisé : la mafia, les gangs de motards, etc. C’est cette réalité que raconte la série Bad Blood, disponible sur la plateforme Netflix, tirée de l’ouvrage d’Antonio Nicaso et Peter Edwards, Business ou blood : la dernière guerre de la mafia de Vito Rizzuto.

Si le personnage principal de la série, Declan Gardiner, est romancé, celle-ci  raconte une véritable histoire : celle de la chute de la famille Rizzuto, qui a régné sur l’empire de la drogue dans la région montréalaise pendant des décennies, chute qui avait été accompagnée par une terrible guerre des gangs et sa cohorte d’assassinats. Une corruption massive a gangréné la vie économique et politique locale. Et les autorités québécoises ont fini par lancer une grande opération “nettoyage” incarnée par France Charbonneau, qui a donné son nom à la commission ad hoc, et donné naissance à un véritable feuilleton, bien réel celui-là, qui a tenu en haleine les Québécois.

Pour ceux qui se contre-fichent de la réalité historique, laissez-vous porter par le scénario - violence, suspens et rebondissements à gogo - et le talent des acteurs. Le premier rôle est joué par Kim Coates (déjà vu dans Sons of Anarchy) et celui du parrain, Vito Rizzuto, est tenu par l’excellent Anthony LaPaglia (Franck Malone dans FBI portés disparus).

David Bessenay