Rencontre avec Patrick Burtart autour de « Trois nuages, un grand et deux petits »

Rencontre avec Patrick Burtart, longtemps connu pour son action à la tête du parc de la Drosera et qui vient de publier son deuxième ouvrage.

Rencontre avec Patrick Burtart autour de « Trois nuages, un grand et deux petits »

Après un premier livre largement autobiographique l’an dernier, Patrick Burtart a signé cet automne un roman intitulé Trois nuages, un grand et deux petits (21 euros). L’histoire de Romain, un homme qui a tout perdu - sa femme et leurs deux filles - dans l’explosion d’un immeuble provoquée par le suicide au gaz d’une femme qui n’avait pu se procurer du pentobarbital.

Ce récit, qui démarre à Lyon et se poursuit dans les monts du Forez, est fictif. En revanche, l’auteur a bel et bien vécu les voyages en Espagne et en Italie qu’il dépeints dans ces pages primées au salon du livre de Saint-Bonnet-le-Château. Et les personnes qui le connaissent verront sans doute un peu de lui dans le personnage d’Étienne.

Inspiré par un authentique fait divers, le Forézien a profité de l’absence de son épouse, partie quelques semaines dans sa Russie natale l’été dernier, pour se lancer dans l’écriture et ne plus s’arrêter. Au point de vivre avec ses personnages durant un mois, jusqu’à ressentir un peu de tristesse après avoir mis le point final. « Ils me réveillaient même parfois la nuit et je prenais des notes sur mon téléphone », s’amuse-t-il. 

Ses héros ont bousculé la trame initiale, au point que la version imprimée n’a « rien à voir ». L’auteur a tout de même pu faire passer les messages qui lui tenaient à cœur, concernant, par exemple, le suicide assisté - « chacun devrait être libre de choisir sa fin » - et l’entraide.

S’il a attendu ses 70 ans pour prendre la plume, l’ancien instituteur a toujours aimé noircir le papier, comme par exemple lorsqu’il dirigeait le parc de la Drosera (1992-2013). « Par envie autant que par besoin », ce « très bon élève en français » avait entrepris à deux reprises de raconter son enfance difficile jusqu’au décès de son père, quand il avait 17 ans : à 20 ans pour s’en détacher, puis deux décennies plus tard pour la transmettre à ses enfants. Des écrits qu’il avait détruits à chaque fois.

La troisième tentative, en duo avec une autrice, a donc été la bonne et a donné L’Inconnu du banc. Lui qui pensait que cela n’intéresserait personne en a finalement vendu plusieurs centaines d’exemplaires. Alors qu’il promeut son deuxième ouvrage, un troisième n’est pas à l’ordre du jour même si un fait divers survenu en Haute-Savoie pourrait l’inspirer à l’avenir. 

Points de vente et dédicaces

En attendant, vous pouvez retrouver ses deux ouvrages à la librairie Lavigne à Montbrison, à la librairie papeterie du lycée à Feurs et dans d’autres établissements foréziens. Retrouvez aussi Patrick Burtart pour des échanges et des dédicaces le 14 décembre à Lentigny, le 15 à Saint-Bonnet-le-Château, les 21 et 22 à Noirétable. 

Franck Talluto

www.patrickburtart.fr