« Je préfère faire les choses que les dire »

Mathieu Bouchud, charpentier et copilote lors du dernier Dakar, se prête à son tour à l'interview Pile ou Face. Second degré exigé ! 

« Je préfère faire les choses que les dire »

Couche-tôt ou couche-tard ?

Couche-tard.

Salé ou sucré ?

Salé.

Fromage ou dessert ?

J’ai une grande préférence pour le salé. On a vraiment de la bonne bouffe chez nous, il faut en profiter.

Vin blanc ou vin rouge ?

Vin rouge.

Mac ou PC ?

Aucun des deux, je ne suis pas très fan d’informatique, je préfère la nature, le réel.

Appel ou SMS ?

SMS. 

« Les réseaux sociaux, ce n’est pas mon truc »

Facebook ou Instagram ?

Le choix est plutôt rapide, je n’ai pas Instagram, donc je vais choisir Facebook par défaut (rires). Je dis ça parce que les réseaux sociaux, ce n’est pas mon truc.

Jeu de société ou jeu vidéo ?

Jeu de société.

Mer ou montagne ?

Je préfère de loin la montagne à la mer. Ça me fait penser à l’hiver, le ski, la neige et les grands espaces, tout ce que j’aime. Je ne suis pas trop dans l’esprit « farniente ». Je préfère le sport à me la couler douce, j’ai un grand attrait pour les sensations fortes.

Astérix ou Obélix ?

Obélix.

Plaine du Forez ou monts du Forez ?

Monts du Forez.

Action ou vérité ?

J’aime bien être dans l’action, disons que je préfère faire les choses que les dire.

Auto ou moto ?

La moto reste mon véhicule de référence, même si j’ai été copilote, qui plus est dans un buggy, lors du Dakar. 

« Plus de sensations avec une boite manuelle »

Carte routière ou GPS ?

Carte routière, sans hésiter. Je trouve que ça apporte un petit plus. Et puis, je l’utilisais déjà beaucoup avant de participer à ce Dakar. Quand on organise des virées avec les copains, j’ai toujours ma carte avec moi, souvent griffonnée d’ailleurs, c’est important pour repérer les bons petits coins.

Ari Vatanen ou Stéphane Peterhansel ?

J’ai une préférence pour Ari Vatanen, mais je ne l’explique pas particulièrement. Je sais que Stéphane Peterhansel a un sacré palmarès, mais Ari me plait plus. Et puis, en rallye dans les années 1980, c’était quelque chose.

Boîte manuelle ou boîte auto ?

Pour ressentir les sensations, je privilégie largement la boite manuelle, on a plus l’impression de conduire et les sensations sont là.

Propos recueillis par Axel Poulain

C’est un rêve devenu réalité pour celui « qui n’avait jamais été copilote de sa vie ». Avec son ami d’enfance Ulrich Caradot, de Pommiers-en-Forez, passionné par le buggy, Mathieu Bouchut, plutôt féru de moto, avait un objectif : participer à la 44e édition du Dakar (du 1er au 14  janvier dernier, en Arabie Saoudite) et la terminer. Le Bellegardois de 35 ans, charpentier à son compte, était attiré depuis sa plus tendre enfance par les sports mécaniques ; la catégorie SSV (« Side by side vehicle », traduisez littéralement « véhicule côte à côte ») s’est alors imposée au binôme car plus facile à prendre en main pour une première expérience et avec des coûts d’entretien moins onéreux.

Mathieu Bouchut a alors endossé le rôle du copilote, Ulrich étant avant tout un habitué de la conduite des buggys. Première expérience de copilotage pour une première édition de Dakar, la tâche semblait ardue pour le duo d’amateurs. Le Ligérien a alors contacté plusieurs anciens pilotes ou pilotes chevronnés pour être conseillé et ce, durant une bonne année.

Défi relevé !

« C’était un vrai soulagement d’être arrivé en Arabie Saoudite et d’avoir pu participer. Mais quand on s’est retrouvés dans le véhicule, prêts à nous lancer, c’était intense. » Terminant à la 35e place sur une cinquantaine de concurrents, Mathieu Bouchut reste comblé : « On est vraiment fiers de notre parcours. Notre défi, c’était de terminer la course. Et croyez-moi, c’est déjà une sacrée tâche ; beaucoup avaient ce même souhait, mais n’ont pas réussi à aller au bout. »

Un scénario qui aurait très bien pu leur arriver. À 30 km d’une « spéciale » (les parties chronométrées du rallye de plusieurs centaines de kilomètres), le duo fonce dans un rocher en tentant de doubler un concurrent. Avec le sable et la poussière générés par le véhicule de devant, leur visibilité a été grandement réduite, les menant à percuter l’obstacle. Résultat : une roue arrachée, ainsi qu’une bonne partie du train avant.

Coincés dans le sable, un conducteur de camion a tenté de les tirer d’affaire : « Il était russe. Il a vraiment voulu nous aider. Puisqu’on parlait en anglais pour se comprendre et que mon niveau ne devait pas être bon (rires), il n’a pas compris que je lui demandais juste de nous sortir du sable et non de nous ramener jusqu’à l’arrivée. Il nous a arraché une bonne partie de ce qui restait de l’avant de notre buggy », explique, hilare, le Bellegardois. Au final, le camion d’assistance a porté secours au binôme vers 1h30 du matin pour effectuer les réparations qui s’imposaient. Les deux hommes ont pu enchainer le lendemain… et finalement, terminer la compétition.

A.P.