Dans un contexte de flambée des prix, internet est un outil intéressant pour faire jouer la concurrence.
Les automobilistes ne peuvent que constater, impuissants, la hausse spectaculaire du prix du carburant ces dernières semaines. Alors que cela avait été un des éléments déclencheurs du mouvement des gilets jaunes à l’automne 2018, on atteint à présent des niveaux encore plus élevés après une nette baisse au début de la crise sanitaire. Et ce n’est pas fini car le prix du baril de brut pourrait continuer à augmenter, « du fait des tensions géopolitiques et des interruptions de production », rappelait Le Monde mi-janvier.
Dans ce contexte, il n’y a pas de petites économies. Plusieurs sites internet permettent de consulter le prix des carburants (Gazole, SP98, SP95-E10, SP95, GPLc, E85) à la pompe. Parmi eux, celui de l’État. Il suffit de sélectionner le(s) type(s) d’énergies sur le(s)quel(s) on souhaite se renseigner, sélectionner son département ou saisir le nom d’une commune pour qu’apparaisse un tableau comparatif. En fonction, il ne reste plus alors qu’à s’organiser pour aller faire le plein près de chez soi, de son travail ou de l’endroit où l’on a l’habitude d’aller faire ses achats.
Pour rappel, ce site indique qu’ « un arrêté ministériel en date du 12 décembre 2006 rend obligatoire la déclaration des prix pratiqués pour tout gérant de point de vente de carburants ayant vendu au moins 500 m3 des carburants SP95, SP95-E10, gazole, E85, GPLC, SP98 » dans l’année.
Les établissements récalcitrants sont passibles d’une amende en cas de contrôle effectué par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les internautes sont d’ailleurs invités à se manifester en cas d’écart entre le tarif réel et celui mentionné sur le site, les prix devant impérativement être mis à jour par les professionnels « dès qu’ils font l’objet d’un changement ».
Indemnité inflation et barème kilométrique
En octobre dernier, Jean Castex avait annoncé une aide exceptionnelle de 100 euros pour les salariés touchant moins de 2 000 euros nets par mois. Sur les 38 millions de Français annoncés concernés par cette indemnité inflation, « 20 millions de Français l’ont d’ores et déjà reçue », a précisé le Premier ministre le 25 janvier lors d’une séance de questions-réponses à l’Assemblée nationale.
Le même jour, il a rendu publique une nouvelle mesure du gouvernement en faveur du pouvoir d’achat. « Bercy va réévaluer de 10 % le barème utilisé par les ménages qui se servent de leur véhicule pour travailler et qui déduisent une partie de leurs frais de transport de leurs impôts », détaille Le Monde, estimant que cela concernera « environ 2,5 millions de foyers, qui pourront réduire de 150 euros en moyenne leur impôt au titre de l’année 2021 ».
Franck Talluto