Olivier Jurine
« Je préfère l’appel au SMS, ça évite tout problème ! »

Olivier Jurine, entraîneur de l’équipe fanion de l’US Feurs (R1, football).

« Je préfère l’appel au SMS, ça évite tout problème ! »

Couche-tôt ou couche-tard ?

Couche-tard. Avec la vie que je mène en journée, entre mon travail et le football, c’est un moment de récupération par le calme. Cela permet aussi de prendre un certain recul sur les éventuels petits soucis de la journée et que l’on peut régler.

Thé ou café ?

Je suis un gros consommateur de café. J’ai ce défaut depuis longtemps, ça me permet de tenir et de rester lucide.

Sucré ou salé ?

Ça dépend. J’aime tout pourvu que ce soit sain, je ne mange pas de fast foot. A 50 ans, il faut faire attention à ne pas s’empâter (rires), d’autant que ma santé ne me permet plus de faire du sport.

« Je ne bois jamais d’alcool »

Vin blanc ou rouge ?

Je ne bois jamais d’alcool. Au service militaire, on me disait : « Tu verras, tu vas t’y mettre. » Mais non, je ne sais pas ce que c’est que de se mettre la tête à l’envers (rires). J’ai des amis qui prennent plaisir à prendre un verre de vin rouge avec un morceau de fromage ou du vin blanc avec du poisson et j’avais ce qu’il faut chez moi quand on pouvait recevoir, mais ce n’est pas mon truc. La seule concession, c’est un fond de clairette de Die, de cidre ou de champagne quand il y a un anniversaire, histoire de trinquer.

Fromage ou dessert ?

Pas les deux en tous cas ! Tout dépend de quel dessert se trouve en face de quel fromage. Mais à choisir, allez, peut-être plutôt un bout de fromage, type gruyère.

Musée ou shopping ?

Shopping, pour faire plaisir à ma femme et partager un moment avec elle car on ne passe pas beaucoup de temps ensemble. Si c’est pour moi, j’irai à l’essentiel (rires). Je ne vais pas trainer dans les magasins à fouiner, chercher… Cela m’agace.

Jeu de société ou jeu vidéo ?

Jeu de société, que ce soit les dames, les échecs, Quid, Monopoly. J’aime bien le Scrabble, les mots croisés aussi. Pouvoir se retrouver à plusieurs autour d’une partie, c’est sympa.

Mac ou PC ?

Ce n’est pas pour faire une mauvaise pub à Apple, qui est plus fiable sur certains points comme les virus, mais j’ai appris sur PC et j’y suis resté.

Appel ou SMS ?

Je préfère l’appel. Par écrit, la personne en face n’a pas l’intonation qui va lui donner des indications sur ce que je pense. Or la même phrase prononcée différemment n’aura pas le même sens… Je préfère donc appeler, ça évite tout problème. Et je parle d’expérience (rires). Après, il faut aussi s’adapter, les joueurs sont par exemple très SMS. Pour certaines choses comme des horaires d’entraînements, le matériel à amener, le contenu de séance, OK. Mais dialoguer par messages peut jouer des tours, avec le risque d’être incompris.

« J’aime le sud, la chaleur. Je vais régulièrement en Corse »

Mer ou montagne ?

La mer, à 400 %. J’aime le sud, la chaleur. Je vais régulièrement en Corse, où je connais beaucoup de monde.

Tatouage ou piercing ?

Ni l’un ni l’autre à titre personnel. Sur un plan purement esthétique, il y a des jolis tatouages, c’est peut-être plus expressif. Après, je suis ouvert, je ne juge pas. Chacun est libre de faire ce qu’il veut du moment qu’il est bien dans sa peau et que cela ne nuit pas à autrui.

Slip ou caleçon ?

Caleçon, mais cela n’a pas toujours été le cas. Quand on est jeune, on met ce que nos parents nous achètent. Ma mère m’a donné une bonne éducation et j’essaie de le lui rendre, mais je suis passé au caleçon depuis longtemps (rires).

Attaque ou défense ?

Il est important de gagner les matches, mais, avant cela, il ne faut pas les perdre. Donc plutôt défense au départ. Un éducateur doit composer son équipe, son schéma à partir de l’effectif qui se présente à lui. A notre niveau, en amateurs, on ne peut pas décréter : « Je veux jouer comme cela », car on va diriger des joueurs qui n’auront peut-être pas les attentes, les aptitudes, les déplacements innés qui correspondent et cela peut poser problème, empêcher certains de jouer alors qu’ils ont de la qualité et c’est dommage. Je sais où je veux aller, mais la manière d’y aller peut différer en fonction du groupe qui nous est proposé. C’est la force qu’on doit avoir en tant qu’éducateur.

FC Barcelone ou Real Madrid ?

Deux belles équipes, deux grands noms du football européen, mais je n’ai pas de préférence.

« Le championnat est plus un travail de continuité »

Championnat ou coupe ?

Je suis compétiteur avant tout ! Sur mon petit CV d’entraîneur amateur, je pense qu’il y a autant de victoires en championnat que de bons parcours en coupe de France. On me reconnaît peut-être plus à travers cette dernière car elle a une résonnance nationale et j’ai eu la chance d’y faire de beaux parcours depuis plusieurs années avec différents clubs car j’étais bien accompagné par un bon staff. Ces deux compétitions s’abordent différemment compte tenu de l’engouement qui peut naître en coupe au fur et à mesure de tours. Le championnat est plus un travail de continuité, mais, malgré tout, on dispute quand même des matches couperet pour bien y figurer. Les points perdus, on ne les récupère jamais…

Coup de pied ou intérieur du pied ?

L’intérieur est plus précis, mais, en parlant en tant que technicien, tout dépend de la posture (il sourit).

Astérix ou Obélix ?

J’aime la mobilité d’Astérix, il est assez sec dans ce qu’il dit, ce qu’il fait et ça me correspond davantage. Obélix est plus détendu, cool.

Plaine du Forez ou monts du Forez ?

Je vais dire plaine du Forez. J’ai fait un premier passage à Feurs il y a sept ou huit ans, j’ai eu ensuite la possibilité de partir en Afrique pour vivre quelque chose d’intéressant dans le monde professionnel. À mon retour, il y a eu une opportunité de revenir à l’USF avec d’autres objectifs, un mode de fonctionnement différent, d’autres personnes auxquels j’adhérais. Dans la plaine, la mentalité est différente par rapport à Saint-Etienne, je trouve les gens plus détendus.

Action ou vérité ?

La sincérité fait partie de la vérité. Je n’aime pas être trompé, trahi. Je n’aime pas non plus les tricheurs, même si je le ferais pour gagner (rires). Certains joueurs vous diront qu’ils ne m’aiment pas car trop franc à un moment donné, mais, quand on a quelque chose à dire à quelqu’un, il faut le dire. Après, c’est à la personne en face d’avoir l’intelligence de comprendre que ce n’est pas pour son mal qu’on le fait, qu’il y a une raison, peut-être pour provoquer un sursaut. En tant qu’entraîneur, il y a des choix difficiles à faire chaque week-end, tout le monde ne peut pas être sur la feuille de match. Ce n’est pas simple à expliquer et je ne le fais pas par SMS, justement. Le vestiaire est ouvert, les joueurs le savent et peuvent venir demander des explications. Tout en respectant les choix de mes entraîneurs, j’ai été frustré en tant que joueur de ne pas avoir un retour sur certaines décisions. J’ai parfois demandé, je n’ai jamais eu de réponse… Ce n’est pas respecter les gens.

Propos recueillis par Franck Talluto

 

Podcast : Josuha Guilavogui, 50 nuances de Vert
© Instagram @josuhaguilavogui

Podcast : Josuha Guilavogui, 50 nuances de Vert

Depuis bientôt deux ans, un membre de l’équipe de Couleur Forez produit en parallèle le podcast Dessous de Verts, consacré au football en général et à Saint-Etienne en particulier. Un podcast ? L’équivalent d’une émission de radio disponible gratuitement sur internet et les applications audio (Apple Podcasts, Google Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, etc.), que l’on peut donc écouter gratuitement à toute heure du jour et de la nuit. A chaque fois, un invité y a la parole chaque mois à travers deux épisodes en ligne le 12 et le 26 du mois. Le dernier en date est Josuha Guilavogui, international français formé à l’ASSE qui évolue aujourd’hui à Wolfsburg. L’occasion pour lui de raconter sa formation à L’Etrat, sa proximité avec Bafé Gomis, son lien avec Loïc Perrin, la victoire en Coupe de la Ligue en 2013, son transfert à l’Atletico de Madrid et les raisons de son échec là-bas, son départ pour l’Allemagne et sa vie sur place ou encore le football en temps de confinement. L’ensemble des précédents numéros est toujours disponible, avec des invités parmi lesquels Ivan Curkovic, Pascal Feindouno, Jérémie Janot, Fabien Lemoine, Franck Tabanou, Patrick Guillou, Bernard Lions ou encore Lucien Mettomo. Retrouvez Dessous de Verts sur Facebook, Twitter et Instagram