Vis ma vie, ou quand les salariés d’IDF échangent leurs métiers

L’entreprise basée à Boën-sur-Lignon a proposé aux salariés de ses pôles technique et administratif d’aller découvrir l’univers de l’autre le temps d’une journée ou deux.

Vis ma vie, ou quand les salariés d’IDF échangent leurs métiers

Vous souvenez-vous de Vis ma vie ? Ce programme diffusé sur TF1 au début des années 2000 proposait à une personnalité de plonger dans le quotidien professionnel d’un inconnu. En fin d’année, Isolation du Forez (IDF) a repris le concept à son compte. L’entreprise basée à Boën-sur-Lignon a effectivement proposé aux salariés de ses pôles technique et administratif d’aller découvrir l’univers de l’autre le temps d’une journée ou deux.

Une première que son dirigeant, électricien de formation, souhaitait mettre en place depuis longtemps. Ce jeu de rôle grandeur nature s’est finalement glissé dans le planning de la société à cheval sur novembre et décembre. « Ce n’était pas uniquement de l’observation, chacun a vraiment mis les mains dans le cambouis », assure Sébastien Vouriot. Responsable commercial, il a ainsi troqué sa fonction contre celle d’un des techniciens pour réaliser la pose de plaques de plâtre et l’isolation de combles par soufflage.

L’ensemble de l’effectif a joué le jeu et, s’il n’y a pas eu de véritable débriefing, ce Vis ma vie à la sauce forézienne n’a pas laissé indifférent. Il a notamment alimenté les conversations lors du repas de Noël organisé mi-décembre qui a réuni la grosse vingtaine de salariés.

« On a eu un très bon retour de leur part, souligne Sébastien. Les points positifs sont multiples. Déjà, cela a permis à chacun de comprendre certaines choses et de lever d’éventuels a priori. Tout le monde pense avoir une vision globale des choses, mais c’est beaucoup plus concret ainsi. C’est en allant au plus près des métiers qu’on apprend et cela permet notamment de mieux les comprendre, d’avoir le bon discours pour répondre aux questions des clients. »

Il met aussi en avant du positif en termes de cohésion : « L’entreprise a pas mal grandi ces dernières années avec l’arrivée de recrues et il est intéressant que les personnes se rencontrent, sachent ce que font les autres et s’entendent bien. Or c’est en passant du temps ensemble qu’on noue des liens. »

Une expérience pérennisée

De fait, IDF envisage de pérenniser l’expérience. En particulier quand de nouvelles têtes rejoindront l’effectif. Ou, comme c’est en projet pour 2022, quand la société développera des activités complémentaires de ses métiers actuels, comme la plâtrerie-peinture, l’électricité, la plomberie ou encore la pose de panneaux photovoltaïques (ancien métier de son dirigeant).

Comme le reconnaît Sébastien Vouriot, ce procédé n’est pas révolutionnaire : « Plein d’entreprises le font déjà, peut-être pas sous ce format-là, mais par exemple en organisant des journées de formation. Quoiqu’il en soit, c’est un réel atout de prendre le temps de le faire. Du patron à l’employé le moins expérimenté, tout le monde a à apprendre de tout le monde ! » 

Franck Talluto