Zoom sur l’épargne de précaution
Par Bastien Ravoux, gestionnaire de patrimoine.

Vous entendez peut-être parler autour de vous de cryptomonnaies, d’immobilier… Avant d’envisager tout type d’investissement, qu’il soit de moyen ou de long terme, faites d’abord le point sur votre épargne de précaution. Celle-ci correspond à la somme dont vous disposez et qui est disponible à tout moment pour assumer vos besoins élémentaires en cas d’imprévu : changement personnel ou professionnel soudain, travaux que vous n’aviez pas anticipés, remplacement d’une voiture en urgence, etc.
Deux à trois mois de dépenses courantes
Bien entendu, tout dépend du niveau de vie et de la configuration familiale de chacun, mais on estime généralement que cette enveloppe doit permettre de couvrir deux ou trois mois de dépenses courantes. J’ai conscience qu’il n’est pas simple pour tout le monde d’arriver à mettre de l’argent de côté, mais pouvoir compter sur 10 000 euros va offrir une certaine sérénité en cas de coup dur, sans avoir à casser une éventuelle assurance-vie ou un autre placement qui n’était pas prévu à cet effet.
Livret A et LDD en priorité
Pour stocker ces fonds, les livrets d’épargne constituent la solution première. Déjà pour l’aspect sécurité. Par rapport à un compte chèque, ces produits sont moins exposés aux usages frauduleux : pas de carte bancaire liée, peu de virements sortants. Ensuite pour leurs caractéristiques : outre leur rémunération avantageuse (avec un taux d’intérêt à 2,4 % actuellement contre 0,5 % il y a cinq ans), le livret A et le LDD ne font pas l’objet d’imposition et sont très simples à débloquer avec une disponibilité immédiate.
Pour les personnes qui en ont la capacité, je recommande de viser leurs plafonds respectifs (22 950 et 12 000 euros). Au-delà de 35 000 euros, on pourra commencer à envisager d’autres modalités pour faire travailler son argent, mais ce sera l’objet d’une prochaine chronique.