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Lectures locales pour trêve estivale

Entre enquête en milieu rural, fresque historique et mémoire stéphanoise, trois auteurs de la région signent des livres à (re)découvrir.

Lectures locales pour trêve estivale

Il y a quelques semaines, la Librairie Papeterie du Lycée (Feurs) vous proposait une sélection d’ouvrages pour accompagner votre été. Celui-ci n’étant pas encore terminé, voici cette fois trois opus d’auteurs locaux.

On commence avec Fox Trot (éditions Vierbærel, 200 pages, 18 euros). Après plusieurs tomes dédiés aux péripéties du détective privé lyonnais Nacho Obispo, le dixième roman de Jean-Guy Ducreux prend pour cadre son village natal de Poncins. À l’occasion de Pâques, un romancier retrouve la chaleur familiale et les souvenirs de son enfance. Mais la sérénité du village vole en éclats lorsqu’une potière excentrique surgit, clamant qu’un meurtre a été commis et suppliant l’auteur – qu’elle prend pour un détective – de l’aider à élucider l’affaire. Le lendemain, le corps sans vie du garde-champêtre est découvert sur un sentier forestier. Dès lors, l’enquête s’accélère et l’écrivain se retrouve plongé au cœur du mystère. Grâce à ses liens privilégiés avec les autorités locales de Feurs, il suit les avancées du dossier et ne tarde pas à tomber sous le charme de la cheffe de la Brigade de recherche de Montbrison, chargée de l’affaire. Ensemble, ils explorent les secrets enfouis du bourg.

Avec François d’Ardenne (éditions Le Lys bleu, 228 pages, 20,70 euros), Jean Mexis s’attaque, lui, au roman historique. Inspiré par des recherches généalogiques sur sa propre famille, cet habitant de Saint-Cyr-les-Vignes a planté son intrigue au milieu du XIXe siècle sur la plaine du Forez pour l’essentiel, mais aussi Saint-Etienne et le Velay autour du mont Mézenc. À l’époque, les conditions de vie sont dures pour le petit peuple, confronté aux calamités agricoles et à l’essor chaotique de l’industrie naissante. François, garçon de ferme dévoué, courageux et intelligent, n’entend pas se résigner et subir la fatalité de la servitude. Déterminé à échapper à sa modeste condition et prêt à quitter son village pour se trouver un nouveau destin, il va devoir affronter mille périls.

Après notamment deux ouvrages consacrés à l’AS Saint-Etienne (La Vie en vert) et un aux mineurs stéphanois, Pascal Pacaly a cette fois dédié un ouvrage à la ville elle-même. Sanctus Stephanus de Furano, histoires de Sainté (éditions des Joyeux pendus, 271  pages, 15 euros) se présente comme « un livre pour les “Amoureux de Sainté”, pour celles et ceux qui voudraient en apprendre un peu plus sur son histoire, pour également se remémorer les souvenirs d’alors, mais aussi parce que le présent et le futur se bâtissent toujours à partir du passé ». Une histoire riche et variée puisque les différents chapitres évoquent tout autant Casino que le bombardement du 26 mai 1944 en passant par la Muraille de Chine (ensemble immobilier détruit en 2000), Manufrance, la Stas, la Cité du Design, la Fête du Livre, le musée d’art moderne, le CHU, le cimetière du Crêt de Roc, l’Opéra, le musée de la mine, Steel… les kebabs. L’ASSE n’est pas oubliée avec le témoignage de l’ancien gardien de but Jean Castaneda.