D’où vient le mètre ?
En partenariat avec le podcast du même nom, cette rubrique invite à muscler sa culture générale de manière ludique.
À la veille de la Révolution française, le système des poids et mesures était d’une grande diversité : la toise, la brasse, l’aune, le boisseau ou encore la pinte ne sont que quelques-unes des multiples mesures dont se servaient les Français sous l’Ancien Régime. Les Jacobins, au contraire d’autres révolutionnaires comme les Girondins, voulaient centraliser et unifier le pays. Ils ne pouvaient donc se satisfaire d’un tel chaos, d’autant qu’il rendait les échanges commerciaux très difficiles. Les philosophes des Lumières s’étaient émus de cet émiettement, mais c’est le choc provoqué par la Révolution qui fait enfin avancer les choses.
Une première étape est franchie le 4 août 1789. Parmi les privilèges abolis, figure la suppression du monopole seigneurial en matière de poids et mesures. Parmi les propositions faites pour trouver un système plus cohérent, on suggère d’étendre à toute la France les mesures utilisées à Paris. Mais les révolutionnaires préfèrent trouver quelque chose de nouveau, un étalon universel qui s’applique à tous et en tous lieux.
C’est ainsi qu’en 1790, l’Assemblée nationale adopte une unité de base : le mètre, avec des subdivisions (décimètre, centimètre, etc.) et des multiples (décamètre, hectomètre, etc.). Les scientifiques chargés de définir la longueur du mètre la fixent à la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre.
Officiellement adopté le 7 avril 1795, le système métrique est toujours utilisé, pas seulement par la France mais par la quasi-totalité des pays du monde, même si, depuis 1983, le mètre est défini à partir de la vitesse de la lumière dans le vide.
Cet article est issu du podcast Choses à savoir culture générale, disponible sur toutes les plateformes d’écoute comme Apple Podcasts, Spotify et Deezer. Tous les jours, un nouvel épisode est publié pour répondre directement et simplement à une question essentielle !