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« À corps perdu » : quand le sport laisse des traces

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Par Par Franck Talluto
« À corps perdu » : quand le sport laisse des traces
© lequipe.fr

Alors que la saison de football tire sa révérence, La chaîne L’Equipe propose un documentaire édifiant, toujours disponible sur le site internet du quotidien. À corps perdu donne la parole à sept anciens athlètes qui racontent l’impact de leur pratique intensive, voire déraisonnable, sur leur santé physique et mentale : les footballeurs Bruno Rodriguez, Benoît Trémoulinas, Éric Di Meco, Bixente Lizarazu et Florent Duparchy, le rugbyman Antoine Burban et le cycliste Clément Chevrier évoquent le traumatisme des chocs, les anti-inflammatoires pris à outrance ou encore les matches joués alors qu’ils n’étaient pas en capacité.

Le premier, attaquant passé notamment par le Paris Saint-Germain à la fin des années 1990, raconte comment les multiples infiltrations subies pour soulager une cheville douloureuse lui ont pourri la vie, jusqu’à l’amputation d’une partie de sa jambe droite. Reconverti avec succès comme consultant, Eric Di Meco explique pour la première fois pourquoi il a renoncé à commenter des matches : « La vérité, c’est que c’est mon physique qui m’a obligé à arrêter (…) Entre les aéroports, les stades... Tu marches, ça n’arrête jamais. À la fin, tout ce qui m’amenait jusqu’au poste de commentateur, c’était une torture. » « Aujourd’hui, je suis à la limite du handicap moteur, ajoute l’ancien défenseur. J’en suis à prendre des anti-inflammatoires si je dois passer une journée où je sais que je vais un peu marcher, à calculer quand je dois rester longtemps debout, pour trouver une solution de repli pour pouvoir m’asseoir. » 

Franck Talluto

« À corps perdu », à voir sur lequipe.fr