Pas de crise d’ado pour « Les Cahiers d’Esther »

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Pas de crise d’ado pour « Les Cahiers d’Esther »

Chaque semaine, dans les colonnes du magazine L’Obs, Riad Sattouf couche sur papier des tranches de vie que lui raconte Esther, la fille d’un couple d’amis à lui. Une fois par an, il les rassemble dans la bande dessinée Les Cahiers d’Esther, dont le sixième tome vient de sortir (Allary éditions, 56 pages, 16,90 euros).

On suit ici la jeune fille dans son année de 3e, de sa relation avec son petit-copain à l’organisation de sa première soirée d’anniversaire en passant par la création de son compte Instagram sans oublier, évidemment, la crise du Corovanirus et le confinement de mars 2020 : les cours en visio, son père prof de sport dans une salle stressé par la pénurie de masques et de gel hydroalcoolique, sa mère en télétravail et son frère fan de Didier Raoult, puis le retour au collège.

Après lecture de cette nouvelle livraison, le constat est identique à celui des précédentes : si la mécanique pourrait s’user, il n’en est rien. Au-delà de l’humour caractéristique de Riad Sattouf auquel contribue la retranscription fidèle du langage des ados, l’avancée dans l’âge permet de renouveler les situations et les thématiques. Souvent drôle mais aussi très lucides, la série apporte un autre éclairage sur notre société et la jeunesse. À noter que Canal + l’a adaptée en version animée, dont les épisodes sont disponibles sur YouTube.

Franck Talluto