Les purificateurs d’air se proposent d’éliminer les particules toxiques de nos habitations, mais également des bureaux et commerces.
La pollution de l’air est un sujet qui inquiète de plus en plus de personnes. A l’intérieur de nos maisons, l’air est en effet pollué par différents composés volatils, mais également par des pollens ou la fumée de cigarette. Les purificateurs d’air, apparus sur le marché depuis 2001, en lien avec l’épidémie de grippe H1N1, se proposent d’éliminer les particules toxiques de nos habitations, mais également des bureaux et commerces où l’on travaille.
Qu’en est-il réellement de leur efficacité ? Sont-ils aussi performants qu’ils l’avancent et peuvent-ils apporter une aide bénéfique dans la lutte contre le Covid-19 ? D’après l’association UFC Que choisir, il faudrait se méfier des promesses de certains fabricants, qui affirment pouvoir assainir 106 m2 de surface. En réalité, la moyenne de surface traitable par ces purificateurs d’air serait plutôt de l’ordre de 23 m2.
Dotés de filtres spécifiques, ceux-ci seraient assez efficaces pour éliminer la fumée de cigarette, mais beaucoup moins pour lutter contre le formaldéhyde, un composé organique volatil, et contre les solvants chimiques en général, issus notamment de nos activités quotidiennes.
Avant de s’équiper d’un purificateur d’air, il peut être bon de revoir l’usage que l’on fait des produits d’entretien, bougies et encens... Cet équipement peut néanmoins être utile aux personnes souffrant d’allergies aux acariens et aux pollens ou encore aux personnes asthmatiques.
Un marché en plein essor
Dans les bureaux, commerces et entreprises, où l’on passe 80 % de notre temps, des lieux fermés et clos où la pollution a tendance à s’accumuler facilement, les purificateurs d’air ont néanmoins le vent en poupe. Le marché est même, depuis le déclenchement de la crise de Covid-19, en plein essor. L’entreprise Technicom, à Andrézieux-Bouthéon, équipe les entreprises et sociétés ligériennes en purificateurs d’air hautement performants, capables de traiter efficacement de très grandes surfaces.
Les résultats sont, d’après Franck Ballay, bel et bien au rendez-vous. Et les salariés, rassurés. « Ces purificateurs permettent de nettoyer une pièce et d’enlever toutes les impuretés qu’il y a dans l’air grâce à l’action du peroxyde d’hydrogène, un biodécontaminant, détaille le technico-commercial. Aujourd’hui, un appareil en place peut éliminer jusqu’à 99,9 % des virus et bactéries. Cela rassure le personnel dans les entreprises et les commerces. »
Avec la crise sanitaire actuelle, la demande a explosé : « Les entreprises commencent sérieusement à se pencher sur cette question. Le budget varie en fonction du volume à traiter, mais il est toujours amorti derrière, avec un personnel davantage en confiance et moins d’absences liées à des arrêts de travail. »
Célie Clément