Le compost s’invite dans notre quotidien

Depuis des mois, les composteurs fleurissent peu à peu dans les habitations foréziennes. 

Le compost s’invite dans notre quotidien

Le timing n’est pas innocent : la loi a fixé le 31 décembre 2023 comme dernier délai auquel chaque Français devra disposer d’une solution pratique lui permettant de transformer ses déchets alimentaires en fertilisants. L’enjeu est de taille. Selon l’association Zerowaste France, les déchets organiques (gaspillage alimentaire, restes de repas, déchets de jardin) « constituent un tiers des ordures ménagères que nous jetons à la poubelle. Jetés en mélange avec les autres déchets, ils finissent leur vie en décharge ou en incinérateur ».

La lutte contre le gaspillage alimentaire est un pan de l’action publique. Concernant les biodéchets “inévitables”, un tri séparé leur permettra d’être compostés ou méthanisés. « A la clé : une diminution importante du poids de nos déchets, mais aussi d’autres bénéfices environnementaux (amélioration de la santé des sols, captation du carbone, production d’énergie, etc.) », souligne Zerowaste France.

Dans ce cadre, les collectivités locales s’adaptent. Au centre du département, la communauté d’agglomération Loire Forez et la communauté de communes Forez-Est proposent ainsi des opérations permettant aux particuliers installés sur leur territoire d’acquérir des composteurs à tarif préférentiel.

Forez-Est commercialise des modèles d’une contenance de 400 l au prix de 15 euros au lieu de 50. Depuis la généralisation de cette mesure sur le territoire, plus de 1 800 ont déjà trouvé preneur. Du côté de Loire Forez, plusieurs formules cohabitent : composteur et seau à 25 euros ou, pour 10 euros supplémentaires, le kit complet comprenant en plus le Brass compost, outil en forme de ressort qui permet de mélanger les déchets et d’aérer le compost.

La démarche prend également une dimension collective avec l’aménagement de structures de plus grande ampleur. Forez-Est a par exemple déjà mis en place trois sites de compostage partagé et équipé dix établissements (écoles, crèches, MJC, entreprise, résidence, etc.), cinq de plus  étant en projet pour l’an prochain. C’est déjà le cas du lycée du Forez, à Feurs, qui sert 600 repas par jour. La collecte tourne autour de 150 kg de déchets par semaine, ce qui devrait permettre de détourner 5 à 7 tonnes de la collecte d’ordures ménagères pour l’année scolaire 2020-2021 !

Franck Talluto