L’eau potable, une ressource à préserver

Douche quotidienne, utilisation des toilettes, lessive, arrosage du jardin, etc. L’eau nous accompagne tout au long de la journée. 

L’eau potable, une ressource à préserver

A tel point qu’il peut nous arriver de négliger cette indispensable ressource tant elle nous paraît abondante puisqu’il suffit d’ouvrir un robinet pour la voir couler en continu. Selon différentes estimations, la consommation moyenne d'eau potable par habitant en France fluctue entre 145 et 150 litres par jour. On est certes en deçà des “records” enregistrés au début des années 2000 (165 litres quotidiens), mais ces données rendent quand même perplexe. A 67 millions d’habitants dans l’Hexagone, on vous laisse faire le calcul…

59 % utilisés pour les bains, douches et WC !

Le constat est d’autant plus déroutant quand on se penche sur l’utilisation qui en est faite. Sur son site internet, le Centre d’information sur l’eau publie une répartition des usages selon laquelle 39  % de l’eau potable serviraient aux bains et douches, 20 % aux WC, 12 % à la lessive, 10 % à la vaisselle. Dans le détail, 6 % iraient à la préparation des repas, autant au lavage de la voiture et à l’arrosage du jardin, 6 % pour des usages divers et seulement 1 % pour boire. De quoi s’interroger  : a-t-on vraiment besoin d’une eau traitée pour les toilettes (6 à 15  litres par tirage de chasse d’eau) et l’arrosage du jardin ?

« Faire des économies ET préserver la ressource en eau »

La réponse coule de source et tout le monde gagnerait à davantage utiliser l’eau de pluie. Comme le note La Gazette des communes dans un article en ligne, sa récupération « permet aux usagers de faire des économies et de préserver la ressource en eau. Elle présente par ailleurs l’intérêt de limiter les impacts des rejets d’eau pluviale en milieu urbain, face notamment à l’imperméabilisation croissante des sols et aux problèmes d’inondation qui peuvent en découler ».

L’hebdomadaire signale ainsi que certaines collectivités promeuvent la récupération d’eau de pluie pour les bâtiments et habitations neufs «  en prévoyant des dispositions dans le zonage pluvial (article L. 2224-10 du code général des collectivités territoriales) annexé au plan local d’urbanisme ou au plan local d’urbanisme intercommunal qui rendent obligatoire la gestion à la parcelle des eaux de pluie ».

Selon les territoires, il devient alors possible d’obtenir des aides pour l’acquisition et l’installation d’équipements tels que des récupérateurs d’eau de pluie enterrés, souples ou aériens. Ils bénéficient en outre d’un taux de TVA réduit à 10 % et, «  en complément, des aides de l’agence nationale de l’habitat (Anah) sont également mobilisables », précise La Gazette des communes.

Attention toutefois : le site internet de l’administration française rappelle que l’eau de pluie récupérée « présente une contamination chimique, vous ne devez donc pas la boire, ni l'utiliser pour cuisiner ou laver la vaisselle ». Comme l’énumère www.service-public.fr, les usages intérieurs sont limités à « l’évacuation des eaux de WC (chasse d’eau), au lavage des sols et au lavage du linge (sous réserve de traiter l’eau)  ». Déjà un bon début.

Franck Talluto