Un livre dont personne ne parle, mais qui fait parler de lui !

Burn after writing (éditions Contre-Dires, 160 pages, 12,90  euros), littéralement « à bruler après écriture», est un livre axé sur le développement personnel signé par une inconnue, Sharon Jones. Le concept est simple : un questionnaire de Proust géant, une multitude d’interrogations plus ou moins profondes, auxquelles on répond en écrivant directement sur les pages. Depuis « la chose la plus difficile que j’aie jamais réalisée » jusqu’à « ce qui me fait frissonner de plaisir » en passant par « le responsable de ma plus grande blessure ». Et ça marche si fort que l’éditeur, qui n’avait pas anticipé un tel succès, a vendu son stock de 120 000 exemplaires en un mois ! Réapprovisionnement prévu en mai.

Sorti en 2014 en Grande Bretagne puis l’année suivante aux États-Unis, cet ouvrage qui n’a pas eu de succès en France au départ est devenu numéro 1 des ventes grâce à une influenceuse TikTok, dont c’était devenu le livre fétiche, et Instagram. Symptomatique du fossé entre médias traditionnels et viralité des réseaux sociaux, cet ouvrage est lui aussi plutôt spécial puisqu’il n’y a rien à lire ! Il est l’occasion de prendre un peu de recul sur notre sujet préféré à tous : nous-même.

Pouvons-nous être vraiment honnêtes lorsque personne ne nous regarde ? Facebook, Linkedin, Twitter, Instagram, SMS, Snapchat, YouTube… Le monde est devenu un confessionnal géant. Dans un renversement des tendances, Burn after writing vous encourage à ne rien partager. Avec ses questions incisives et ses expériences de réflexion, ce journal intime vous met au défi de jouer à un jeu d’action ou vérité avec vous-même. Repoussez vos limites, réfléchissez à votre passé, présent et futur, et créez un livre secret qui parle de vous, rien que pour vous. Et lorsque vous l’aurez rempli, jetez-le, cachez-le ou brûlez-le ! 

Virginie Chauveau