Deux autres projets étaient soumis au vote du conseil de surveilllance du Centre hospitalier du Forez (CHF).
Il y a deux ans, le projet de construction d’un nouvel Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) avait été présenté en mairie de Montbrison. Le maire, Christophe Bazile, avait insisté sur la situation de l’Ehpad, composé de bâtiments (classés) du XIXe siècle, d’autres des années 1970 et 1990. Il y avait nécessité pour la commune de disposer d’un nouvel équipement moderne et confortable pour accueillir les personnes âgées n’étant plus en mesure de rester dans leur logement.
Trois possibilités avaient été évoquées : la réhabilitation sur place, la démolition et reconstruction sur place, la construction d’un nouvel équipement sur un autre site. Pour chaque scénario, l’investissement s’élevait à 25 millions d’euros. Le troisième avait paru le plus plausible, notamment du fait que le Conseil départemental mettait à disposition un terrain qu’il possédait à côté du centre Les Iris, au sud du hameau de Curtieux.
L’annonce de ce projet avait suscité de vives réactions de la part d’une partie de la population. Une association, le Collectif des usagers pour la défense du service public hospitalier du Forez, s’opposait à l’idée d’une « délocalisation de l’Ehpad ». Il refusait l’idée d’une privatisation, demandant que l’établissement soit intégré au CHF, avec une gestion publique.
Opérationnel en 2025
La situation financière du CHF ne lui permettant pas de prendre en charge la réalisation, un appel à projets avait été lancé pour le transfert des lits de l’Ehpad. La décision a été prise mercredi 16 décembre par le Conseil de surveillance du CHF, co-présidé par Christophe Bazile et Jean-Pierre Taite, maire de Feurs. Les votes se sont portés majoritairement (8 voix) sur le projet présenté par SOS Seniors. La Fédération hospitalière de France, qui proposait la gestion publique dans un dossier incomplet, obtenait 4 voix et le projet Sainte-Marie 2 voix.
Le groupe SOS Seniors, association privée à but non lucratif qui emploie plus de 3 500 salariés, gère 95 établissements et services en France, pour une capacité totale de plus de 4 900 places. Son projet, dont le prix de journée de 63 euros (reste à charge) est le plus bas pour 209 chambres (en majorité individuelles), prévoit la construction du nouvel établissement sur le jardin de l’Ehpad actuel. Il devrait être opérationnel en 2025 en reprenant le personnel. L’actuel Ehpad sera démoli, tandis que les bâtiments classés seront préservés pour une nouvelle affectation.
Jean-Paul Jasserand