Premiers secours : se former pour sauver des vies

On peut faire appel aux sapeurs-pompiers de son département ou encore à l’antenne locale de la Croix-Rouge.

Premiers secours : se former pour sauver des vies
© Pixabay / Succo

Que l’on soit confronté à un arrêt cardiaque, à un malaise, à un évanouissement ou à une hémorragie, il peut être utile d’être formé aux gestes de premiers secours pour pouvoir intervenir. Pour cela, on peut faire appel aux sapeurs-pompiers de son département ou encore à l’antenne locale de la Croix-Rouge. Ils proposent des sessions de formation ouvertes à tous. Les bénévoles de la Croix-Rouge interviennent également pour sensibiliser les élèves, à partir de la maternelle et jusqu’au lycée, aux gestes qui sauvent. « Le bouche-à-oreille fonctionne bien et il y a un réel engouement en milieu scolaire pour ces formations », explique Philippe Bory, formateur en prévention et secours civique (PSC1) à l’unité locale de la Croix-Rouge à Montbrison. 

« Les initiations pour les petits en maternelle consistent en une présentation illustrée des dangers et, pour les primaires, en une initiation aux premiers secours, protection, prévention et alerte », ajoute le formateur. Les juniors (CM1 et CM2) seront eux initiés en plus à la position latérale de sécurité, utile et parfois même vitale en cas de perte de connaissance de la victime. 

Les adultes, eux, suivent le PSC1, un cursus de huit heures qui permet d’intervenir en cas d’obstruction brutale des voies aériennes, d’hémorragie externe, de perte de connaissance ou encore d’arrêt cardiaque. Les personnes formées apprennent ainsi différentes pratiques comme la compression manuelle, la pose d’un garrot ou encore l’utilisation d’un défibrillateur.

Sauver des vies

Ces gestes, essentiels, permettent de sauver des vies lorsqu’ils sont effectués, que ce soit dans la sphère privée ou dans un lieu public. « On dénombre 40 000 à 50 000 arrêts cardiaques et 150 000 AVC chaque année. La moitié se passe hors d’un hôpital et sept fois sur dix devant un témoin, lequel, dans la moitié des cas, ne sait pas comment réagir. Seules 5 % des victimes sont sauvées », déplore Philippe Bory. Pourtant, des gestes simples peuvent permettre de réagir vite et de manière efficace lorsque le pronostic vital est engagé.

Lorsqu’il n’est pas possible d’intervenir, il convient néanmoins d’établir un périmètre de sécurité autour de la victime en sécurisant les lieux et en alertant au plus vite les secours. Rassurer la personne touchée lorsqu’elle est consciente et transmettre aux secours un maximum d’informations peut également être déterminant.

De plus en de plus d’individus sont sensibilisés à l’apprentissage des gestes de premiers secours. En 2023, l’antenne ligérienne de la Croix-Rouge (04.77.32.09.92) a formé quelque 812 participants sur la zone de la plaine du Forez. Des personnes de tous âges et sensibilisées parfois de par leur profession. 

Céline Clément