Nutri-Score, comment ça marche

Coup de projecteur sur cet outil qui s'est invité sur les emballages de nos aliments.

Nutri-Score, comment ça marche

S’il vous arrive de faire les courses ou de gérer le garde-manger, vous n’avez pas pu le rater. Peu à peu, le logo Nutri-Score a pris place sur l’emballage d’un nombre croissant d’aliments. Son rôle ? Informer les consommateurs sur leur qualité nutritionnelle, de A (pour les plus favorables, en vert foncé) à E (en orange foncé). Pratique pour comparer d’un coup d’œil plusieurs produits et faire son choix, par exemple entre différents types de céréales pour le petit déjeuner ou entre un même produit commercialisé par différentes marques, telles des lasagnes à la bolognaise.

Comme l’explique le site mangerbouger.fr, « le Nutri-Score a été mis au point par des équipes de recherche internationales indépendantes composées de scientifiques, de médecins et de nutritionnistes, pour rendre les informations nutritionnelles plus faciles à décrypter ». Il note chaque produit selon la teneur, pour 100 g, en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes, légumes secs, etc.) et en nutriments à limiter : calories, acides gras saturés, sucres, sel. Une méthode de calcul adaptée pour « tenir compte des spécificités de certaines familles d’aliments telles que les matières grasses ajoutées (beurre, huile), les fromages ou encore les boissons ».

Utiliser cet outil au quotidien peut pousser à privilégier des produits disposant des meilleures notes. « Les aliments classés D et E peuvent tout à fait s’inscrire dans une alimentation équilibrée, à condition de les consommer en petite quantité et pas trop souvent », nuance la brochure Le Nutri-Score pour mieux manger en un coup d’œil.

On peut également être surpris de trouver dans le commerce des frites surgelées qui disposent d’une très bonne note. « Ce sont juste des pommes de terre coupées en bâtonnets. Cuites au four, elles restent A. Ce sont l’huile de friture, le sel, le ketchup ou la mayonnaise que l’on ajoute qui vont modifier le score », indique encore le document. Qui précise aussi que cet outil « ne prend pas en compte les additifs, le degré de transformation et la présence de pesticides », faute de « données scientifiques suffisantes pour intégrer toutes ces dimensions dans un même score ».

Une démarche volontaire

À quelques exceptions près (herbes aromatiques, thés, cafés, levures, etc.), tous les produits transformés et les boissons sont concernés. Ce n’est pas le cas des produits non transformés comme les fruits et légumes frais ou le poisson frais, pas plus que les boissons alcoolisées.

Précisons que l’affichage du Nutri-Score n’est pas obligatoire, il s’agit d’une démarche volontaire de la part des entreprises qui s’engagent dans la démarche. « L’application Open Food Facts peut vous aider à retrouver le Nutri-Score de nombreux produits, dont certains non référencés », informe enfin mangerbouger.fr. Ce même site ne manque pas de rappeler que l’idéal reste de « cuisiner des plats maison, à base d’aliments bruts, de préférence de saison et produits localement ».

Franck Talluto