L’agriculture de chez moi
A la recherche de l’autonomie protéique

A la recherche de l’autonomie protéique

Les trois piliers de l’alimentation des ruminants sont l’énergie, les fibres et les protéines. Depuis l’interdiction des protéines animales dans la ration des animaux, les tourteaux de soja se sont généralisés… et cette pratique n’est pas toujours vertueuse. Anthony Bonny, au Gaec de la Lande à Saint-Marcellin-en-Forez, en est convaincu : « Améliorer l’autonomie protéique est devenu l’enjeu pour les élevages. » Dans cette exploitation en agriculture biologique de 145 hectares, on a diversifié les cultures fourragères : on produit principalement du foin, de l’enrubannage (herbe fermentée), du maïs épis et du sorgho. Résultat ? 85 % d’autonomie pour l’alimentation du troupeau de vaches laitières de race Simmenthal. Mais les associés ne comptent pas en rester là.

Les solutions passent par la recherche de terrains pour pouvoir implanter de nouvelles cultures, mais aussi par le choix des espèces semées : « Le méteil, qui associe pois, féverole, ray-grass et trèfle, permet de valoriser mieux la surface disponible. » Les techniques de séchage ont aussi une incidence sur la qualité des aliments : « Cela permet d’économiser le fourrage distribué pour les mêmes résultats. Le séchage en grange, qui consiste à stocker le fourrage en vrac avant séchage par soufflerie, est un bon moyen de conservation. » Objectif : 100 % d’autonomie protéique !

Jorys Cuissard et Loïc Ollier, élèves en BTS GDEA 2 au Campus Agronova (lycée de Précieux), pour le Comité de développement agricole de la plaine du Forez