Pulls moches de Noël, tout un concept

Les explications divergent sur l'origine du phénomène.

Pulls moches de Noël, tout un concept

En arpentant les linéaires, enfin, quand la loi le permet, vous constatez que l’offre en pulls moches de Noël est abondante. Entendons-nous sur le terme : le pull moche, c’est ce sweat garni de motifs de Noël (rennes, sapins, etc.), coloré, exubérant. On le trouve même parfois dorénavant en relief ou sonore (avec des grelots par exemple), bref, kitsch au possible. Historiquement, cette tendance fait référence aux pulls tricotés à la main que les mamans ou grand-mamans offraient pour les fêtes de fin d’année. A partir des années 1980, ils sont devenus désuets, has been, avant, donc, de revenir sur le devant de la scène. Mais comment ?  

Selon la “légende”, retracée par le journal Le Monde, ce sont deux étudiants de Vancouver, Chris Boyd et Jordan Birch, qui auraient inventé le concept du concours de pull moche ; en VO  :  Ugly Christmas sweater party ; en 2001 pour les uns, en 2002 pour les autres. Nous laisserons aux historiens le soin de trancher. D’autres lui trouvent une autre référence, à cette même époque. En 2001, sort le film Le Journal de Bridget Jones. Son “homme” porte, lors d’un buffet de Noël, un affreux pull à tête de renne qui n’emballe pas l’héroïne. Une scène devenue culte.

Quoi qu’il en soit, le pull moche est devenu un phénomène de société qui a sa propre journée internationale dédiée - elle aura lieu le 20 décembre prochain - et même un livre qui lui a été consacré : Rock your ugly Christmas sweater. Pourquoi un tel succès selon l’auteur, Brian Howard  ? Sans doute parce que porter un pull moche, en plus de l’autodérision, renvoie à la nostalgie du Noël de son enfance et donc à des moments agréables. Il est impossible de faire la tête en portant un tel pull. Faites l’expérience, vous passerez un moment convivial avec vos parents, amis ou collègues. Le confinement n’est pas une excuse, rien ne vous empêche d’organiser un concours à distance avec tous les moyens de communication à disposition.

David Bessenay