Les résolutions que l’on ne tiendra pas !

La nouvelle année approchant, la coutume veut encore et toujours que l’on s’attaque à de bonnes résolutions. Si la volonté de s’y mettre est authentique, les tenir s’avère être une tâche bien plus ardue. Partant de ce postulat, toute l’équipe de Couleur Forez mag s’est prêtée au jeu des résolutions… qu’elle ne parviendra pas à tenir. 

Les résolutions que l’on ne tiendra pas !

Lucie, directrice : « Me remettre au piano »

« La nouvelle année est là, avec ses bonnes résolutions. Et en avant la musique, les idées ne manquent pas : faire plus de sport, jouer plus souvent avec les enfants à des jeux de société, et pourquoi pas me remettre au piano ? Ça, c’est une bonne idée ! “La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée, un essor à l’imagination”, a écrit Platon. La philosophie, c’est bien, mais que dit la science ? La musique procure une sensation de bien-être, réduit le stress et l’anxiété, améliore l’humeur, aide à la créativité. Pas mal ! C’est décidé, cette année, je consacre des petits moments au piano. S’accorder du temps, c’est bien. Mais encore faut-il que le piano soit bien accordé. Trouver le spécialiste, lui téléphoner, demander un devis, fixer un rendez-vous pour qu’il vienne à la maison… Déjà quelques mois se sont écoulés. Mes partitions, dans quel placard sont-elles ? Dans la Loire ou en Vendée chez mes parents ? Pas de déplacement prévu dans l’ouest avant cet été, il va falloir attendre les prochaines vacances pour les récupérer. Septembre, la rentrée scolaire, c’est parti ! Les premières fausses notes sortent du piano. Les enfants n’arrivent pas à se concentrer sur leurs devoirs. Flûte, il faut arrêter de jouer. Il ne faut pas aller plus vite que la musique, le piano, ce sera pour 2025… »

 

Yvan, commercial : Arrêter de fumer

« La résolution que je ne tiendrai pas long- temps, c’est d’arrêter de fumer. Une résolution que j’ai pourtant depuis 2013, année où j’ai commencé à m’intoxiquer les poumons. Alors chaque année, je me dis que c’est le moment. D’autant plus que pour l’instant, il fait froid, les apéros se font en intérieur. Alors enfiler trois pulls et deux doudounes pour aller fumer, la flemme me guette. Mais l’hiver ne dure pas très longtemps : le soleil va bientôt faire son retour et les sorties en extérieurs également. Le combo vin blanc / cigarette sera beaucoup trop tentant... »

 

Virginie : Anticiper les repas

« Ce que je regarde d’un œil curieux parce que je suis incapable de le faire, c’est l’anticipation des repas. Sans même penser à les préparer à l’avance (batch cooking), il m’est impossible de m’enfermer dans une idée de repas pour le lendemain. Je ne comprends pas les gens qui n’écoutent pas leurs envies du moment. Comment peut-on savoir que jeudi j’aurai envie de manger une soupe ou une tartiflette ? Donc, ma bonne résolution QUE JE VAIS TENIR, c’est de vivre au présent. »

 

Franck T., journaliste : « Un peu de sérieux »

« C’est décidé ! Biberonné aux discours des candidates à l’élection de miss France, je vais enfin m’atteler en 2024 à ramener la paix sur Terre et à régler le problème de la faim dans le monde. Comme ça ne devrait pas me prendre toute l’année, je me permets de prendre une deuxième résolution, que mes collègues attendent peut-être encore plus que la première : lever le pied sur les jeux de mots, blagues, calembours, galéjades et autres contrepèteries. Bref, privilégier la qualité plutôt que la quantité et essayer d’élever le niveau général autour de moi par des anecdotes bienvenues et un soupçon de culture générale. D’ailleurs, vous savez pourquoi les vaches ferment les yeux quand on les trait ? Pour faire du lait concentré ! Oups… »

 

Axel, journaliste : « Manger sainement »

« Déjà quelques mois que je me suis remis au sport, un “loisir” pour certains. Mais si mon alimentation ne s’accorde pas avec mes efforts, c’est peine perdue pour manger sainement ! Alors, je me lance : pour cette nouvelle année, je fais attention. En avant les soupes et les purées, les repas équilibrés et un peu plus de modération. Il me faut perdre progressivement ma bedaine qui s’est formée au fil des mois. En même temps, quelle période horrible pour s’infliger un tel supplice. En hiver, il fait froid et le commun des mortels veut manger du gras. En plus, il fallait que je naisse et vive en France, le pays de la « bonne bouffe » : bonjour croziflette, tartiflette, raclette, fondue et autres plats divins mais ô combien caloriques et lourds. On sort tout juste des fêtes de fin d’année, c’est vrai, le marathon de la goinfrerie est censé être terminé. Mais pour combien de temps ? Je crois que dans quelques jours, je vais céder… »

 

Alexandra, journaliste : « Ranger régulièrement »

« Comme chaque année, à l’approche du 1er janvier, je me fais la morale. Toutes les semaines, je laisse le bazar s’accumuler chez moi. Entre les fringues, les livres et les boules à thé, tout traîne. Et je passe tout mon samedi après-midi à ranger, réorganiser et nettoyer… L’éclate, quoi ! Alors j’établis un planning pour m’organiser entre le rangement, le linge, la serpillère… Un tableau digne des as du rangement qui me font saliver sur Insta ou TikTok. Mais avec un peu de recul, je sais d’avance que je ne le tiendrai pas. Comme dirait ma mère, la solution est simple : “Un peu tous les jours pour ne pas être débordée, ce n’est pas compliqué !” Pleine d’enthousiasme, j’approuve. Avant de crouler à nouveau sous le capharnaüm de mon salon le 15 janvier. Flemmingite aiguë, quand tu nous tiens… 

 

Cécile, maquettiste : « Mon vélo ! »

« Cette année, c’est juré, je mets des roues à mon vélo. J’adore pédaler, grimper des côtes, les descendre, parcourir des routes sinueuses, à la campagne de préférence. Parfois en ville, c’est aussi amusant : éviter les portières qui s’ouvrent inopinément, les piétons qui traversent intempestivement, les rails du tramway qu’il faut éviter de prendre maladroitement, etc. C’est un jeu formidable ! Oui mais voilà, chaque fois que j’arrête de pédaler, je me retrouve toujours au même endroit, sur la moquette de mon salon ! Toute seule, en sueur, face à un écran noir. Comme si je venais de me réveiller après un cauchemar en me demandant où sont passés les magnifiques paysages que je parcourais auparavant.  Je descends donc de mon vélo et, comme d’habitude, il n’a pas bougé d’un centimètre. L’air ambiant me fait penser à un vestiaire après un match de rugby. Il va falloir aérer tout ça… Après l’effort, l’inconfort. C’est décidé, l’an prochain, je mets des roues à mon vélo pour voir si l’air est plus frais ailleurs. »

 

Pauline, assistante administrative et commerciale : « Ne plus prendre de résolution. »

« Le 31 décembre au soir, il est de coutume de prendre “la” résolution que l’on doit tenir toute l’année : arrêter de fumer, manger sainement, faire du sport régulièrement, etc. Arrivé le 2 janvier, elle est déjà tombée à l’eau… On reprend la routine quotidienne, les mauvaises habitudes d’alimentation, c’est toujours la course. Il y a toujours une bonne excuse (ou pas) pour ne pas s’y tenir et rester dans son confort de vie. C’est très difficile de s’y tenir ! Mais je me connais, le 31 décembre 2024, on prend les mêmes et on recommence… »

 

Amelle, comptable : « Arrêter de sauver des chats abandonnés »

« Le résumé de mon année 2023, c’est trois chats placés chez de la famille et des connaissances, mais aussi un chat nourri régulièrement bien que non adopté à ce jour… Alors, il faut savoir dire stop ! Cinq chats sauvés de la rue et adoptés ces dernières années, des soucis à s’inquiéter quand ils ne rentrent pas... Affiches placardées pour les avis de recherches, pour enfin les retrouver dans les caves des voisins ou coincé dans une bouche d’égout… frais de vétérinaire et coût pour les nourrir... Si cela continue, je vais bientôt manger des croquettes avec eux ! Alors, ma résolution de l’année 2024 est la suivante : ne plus être sensible à ces minous trop mignons avec leur regard qui parle plus que tous les mots... bref, c’est sûr, je vais craquer ! »