Le Forézien Jean-Charles face au défi Koh-Lanta

Comme il y a un an avec Candice Rousset, l’un des aventuriers de Koh-Lanta vient de la Loire. Rencontre avec Jean-Charles Chatelus, 40 ans, qui travaille le bois et vit dans les monts du Forez.

Le Forézien Jean-Charles face au défi Koh-Lanta
© A. Issock / ALP / TF1

Le 22 février, TF1 a lancé une nouvelle édition de Koh-Lanta, son célèbre jeu d’aventure. Comme il y a un an, l’un des candidats vient de la Loire : après Candice Rousset, c’est Jean-Charles Chatelus qui a relevé le défi. Dans son dossier de presse, la chaîne le présente comme un quadragénaire au mode de vie « rustique », qui « a besoin de peu pour être heureux  : la nature, son chien et ses livres ». Le parcours de celui qui a grandi à Feurs est toutefois plus atypique que ne laisse penser cette description assez sommaire.

S’il vit à Saint-Jean-Soleymieux, son retour dans le département date de quelques mois seulement. Après des études à Saint-Etienne, sa ville de naissance, notre homme a effectivement entamé une carrière de juriste en droit de l’environnement qui l’a conduit à vivre dans plusieurs pays. Jusqu’au jour où cet amoureux de la nature a voulu concrétiser son rêve de « construire (sa) maison en rondins de bois empilés et entrelacés ».

Il se trouvait alors à Berlin et a démarché un fustier. Une révélation : « Je me suis pris de passion pour ce métier, il n’était ensuite plus possible pour moi de retourner travailler dans un bureau. » Jean-Charles s’est formé pendant trois ans en alternance, entre la MFR de Montbrison pour obtenir un CAP charpentier bois et un employeur basé dans l’Aveyron car on dénombre seulement « une vingtaine de fustiers en France ».

« Être dans la difficulté m’a plu »

Jean-Charles assure qu’il ignorait tout de Koh-Lanta il y a encore quelques mois. Alors, pourquoi s’être inscrit ? « J’aime les rapports sociaux, l’interaction humaine et je me demandais comment cela se passe dans le dénuement, quelle part de nous ressort », indique le Forézien.

« Je voulais chercher des réponses, mieux me connaître dans mon rapport aux autres avec les conditions de vie difficiles qui caractérisent l’émission. De ce point de vue-là, je suis très content (…) Être dans la difficulté m’a plu », ajoutait-il à quelques jours de la première (cet article a été rédigé avant la diffusion du deuxième épisode, le 1er  mars, NDLR).

Entre interviewes dans la presse et millions de téléspectateurs devant leur poste chaque mardi soir, l’exposition nouvelle qui pourrait en découler l’interroge : « Je ne sais pas à quoi m’attendre car la télévision, ce n’est pas trop mon truc (il n’en a plus depuis 20 ans, NDLR). Je suis donc assez curieux de voir ce que cela va donner. »

Le Forézien n’est pas du tout en quête de reconnaissance, « continuer (sa) vie comme avant serait parfait », conclut-il : « J’espère en tous cas que les sollicitations seront sympathiques et je ferai en sorte d’y répondre gentiment, notamment si elles viennent d’enfants, mais je n’ai rien fait d’extraordinaire, je ne sauve pas des vies. »

Franck Talluto