En ces temps de confinement, nous aurons bien besoin de la chaleur de Noël pour nous remonter le moral. Repas gastronomique, retrouvailles familiales (en comité restreint) et… lumières !
Les guirlandes et autres décorations lumineuses font partie de la magie de Noël. Revers de la médaille, selon le Center for global developpement, la consommation liée aux illuminations des fêtes de fin d’année aux Etats-Unis est égale à la consommation annuelle d’électricité en Ethiopie ou au Salvador.
Voilà qui fait réfléchir. En France, en 2010, l’Adème (Agence de transition écologique) estimait la puissance nécessaire à la féérie de Noël à 1 300 MW, soit environ la puissance d'une centrale nucléaire. Mais l’époque est à la sobriété énergétique. Alors, comment faire pour faire briller… les yeux des petits et des grands sans trop alourdir notre empreinte sur la planète ? Illuminations : soyez lights ! La réponse tient en trois lettres : Led.
Ces ampoules permettent de consommer jusqu’à dix fois moins d’électricité que les ampoules classiques. Les collectivités s’y sont mises, réduisant notablement leur facture. Mais les trois-quarts de la surconsommation d’électricité de Noël provient des foyers. Alors, à vous de jouer ! Pour vos illuminations extérieures, vous pouvez opter pour des guirlandes solaires qui se rechargent à la lueur du jour pour émettre la nuit venue durant environ six heures. Certaines sont même programmables. Car, après tout, pas besoin que les guirlandes s’éclairent au beau milieu de la nuit quand il n’y a plus personne pour les admirer.
Le bon sens recommande de limiter dans le temps les illuminations. Malgré votre impatience, n’allumez pas votre Père Noël lumineux dès la fin du mois de novembre. D’autant qu’à cette époque de l’année, où les chauffages électriques sollicitent le réseau, on a fort besoin d’énergie.
Déco, papier, nourriture…. soyez écoresponsables !
Au-delà de la consommation énergétique, il y a de multiples façons de passer un Noël plus écoresponsable : glissez vos cadeaux dans des sacs réutilisables d’une année sur l’autre ou emballez-les dans un tissu. Il y aura toujours l’effet de surprise et vous n’aurez plus une poubelle débordante de papier cadeau froissé. Le choix du cadeau n’est pas anodin : évitez la babiole made in China. C’est le moment de mettre en application les beaux discours sur les circuits-courts. Il y a forcément un petit artisan pas loin de chez vous qui aura quelque chose d’original à vous proposer.
Et puis, faut-il forcément n’acheter que du neuf ? Vous trouverez peut-être ce que vous cherchez à un vide-greniers (si la situation sanitaire…) ou sur un site internet. Cela ne fera pas de vous un pingre mais une personne responsable qui a redonné une seconde vie à un objet. Côté déco, vous pouvez fabriquer les vôtres avec des produits naturels (pommes de pin, brindilles, feuilles, etc.) et associer vos enfants à la conception. Vous pouvez même concevoir votre propre calendrier de l’Avent, sans pour autant être un as du bricolage.
Pour le sapin, choisissez le circuit-court, un arbre tiré d’une forêt de proximité exploitée en mode gestion durable. Et pour le contenu de vos assiettes et de vos verres, on ne vous fait pas de dessin ! La Loire regorge de petits producteurs capables de ravir vos papilles, dont bon nombre sont engagés dans des pratiques environnementales vertueuses (Bio, HVE, etc.).
David Bessenay